Le chant du carreau
Demain cet autre jour demain d’autres lumières
Avant que le néant enfante le malheur
Primesautières et gaies délicieuses et fières
Rendront plus bleu l’azur en l’inondant de fleurs
Ma quête est toute neuve et les ruses de l’âge
Cette glaise sournoise si prompte à nous glacer
Face à tant de soleil tant de remue-ménage
Battra lasse en retraite contenue courroucée
Je revois couleurs gaies les premières ombrelles
Tridulements ici j’entends les Martinets
S’arrachant aux corniches des nuées d’hirondelles
Virevoltent en trissant au-dessus des minets
Depuis mes baies ouvertes à l’instant où j’évoque
Ces mille sensations et tous mes sens troublés
Quatre papillons bleus dont le printemps se moque
Volètent en cascade sur les épis de blé
Je ne vois pas la mer sa mousse et ses vagues
Depuis mon belvédère ou je construis ces vers
Mais la saison m’inonde et ses odeurs divaguent
Parmi les seringats les lilas les fougères
Demain certes incrédule tremble un peu sur ses bases
Le soleil est voilé au-dessus des cyprès
Mais il nous est promis encore bien des extases
Avant que les semonces nous pressent d’expirer
Noël Vallier
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