mercredi 22 février 2012

L'Archipel radieux ( suite ) .

L'Archipel radieux ( suite )


Béni soit Internet !!!
En de nombreuses circonstances il faut le dire et bien que l’outil galope en direction de je ne sais quel précipice la toile aujourd'hui vocable presque suranné nous éclaire mieux sur le monde et sur les événements que les chandelles et les bougies ...
Les purs sangs que nous somme devenus, par goût et par nécessité, aiment cette liberté des nouvelles et quand ils en ont jouent de leur crinière sur les réseaux de maternelle et sur quelques forums plus spécialisés plus sérieux ...
En cette année 2009 André naviguait communément sur la toile, il parcourait donc le "Net" poussé par une impatiente nostalgie.
Mais fichtrement curieux, tout y passait les pages blanches, jaunes, il aurait bien aimé d'autres couleurs encore, Copains d'avant, Trombi, même Wikipédia peut-être certains d'entre eux étaient-ils aujourd'hui connus ou célèbres ?!
Il retrouverait sans doute Stéphane et Bernard assez vite .
Stéphane était toujours marseillais mais peut-on quitter Marseille?
Il laissa, tout à son contentement deux ou trois informations le concernant sur le site des copains espérant ainsi raviver la flamme polynésienne puis il laissa la bouteille voguer ...
Il aurait pu téléphoner, l’ami Stéphane était bien sur l'annuaire, mais faire ainsi irruption fut une décision malséante, trente ans s'étaient tout de même écoulés depuis l'épisode valentinois !!
Il préférait prendre quelques précautions .
L’ami marseillais se manifesta sans tarder, ce fut chaleureux, cependant l’interposition de l’écran posait un problème, fallait-il rompre la glace sans le moindre détour ?
D'autres correspondances retenues suivirent, puis il y eu une longue pause.

Bernard était invisible, indétectable, rien sur Paris dont il était originaire ne semblait probant cependant à l'opposé de l'hexagone un homme répondant de la même identité et qui avait pris soin de laisser une photo sur un site, un berger sympathique, ressemblant, attira son attention mais cet indice concordant ne connut aucune suite
Bernard était enseignant au moment de son incorporation, cette reconversion paysanne ne lui avait parue ni saugrenue ni improbable, André n’avait pas à rougir de mener de telles investigations.

Le marseillais et le valentinois avaient donc renoué leur contact et à l’initiative du provençal il décidèrent de tout mettre en oeuvre pour tenter de réunir quarante deux ans après les protagonistes de cette belle aventure.
Ils pouvaient espérer qu’une dizaine de conscrits tous emblématiques de cette mémorable chambrée se dressent comme un seul homme et répondent avec empressement.
Encore fallait-il les localiser, qu’aucune des vies n'ait été dérobée, que la providence ait jalousement veillé sur leur destinée.
Stéphane et André conjuguèrent leurs efforts et ils purent sans trop de difficultés retrouver Maurice, Didier, Gérard et Patrice.
Tous étaient remarquablement disposés, heureux sans doute de s’immerger une fois de plus sans doute dans l’azur bleu de leurs charmants souvenirs.
Les voix étaient les mêmes, les humeurs égales pas le moindre salamalec c'est ainsi que quarante ans pendant quelques minutes furent gommés.
Ils eurent à déplorer une vraie dérobade, l'homme paraissait amnésique, traînait-il encore cette sorte de dentelle qu'il aimait accrocher à ses basques, était-il encore suffisant??
Ils apprirent la mort accidentelle de Bernard survenue une vingtaine d’années plus tôt et ce fut aussitôt un violent coup de tristesse, c’était un garçon charismatique, une des jeunes personnalités les plus abouties de la chambrée son absence serait une sorte de drame.

Ils ne purent joindre ni Didier, ni Jacques, et pour deux ou trois autres la tâche paraissait bien difficile.
Sur une douzaine de pressentis ils comptèrent une défection, apprirent un drame et renoncèrent faute de  réussite pour quatre autres.
Stéphane se mit en quête pour trouver le meilleur compromis géographique et la meilleure offre conviviale possible ...


Noël Vallier
 





















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