jeudi 12 décembre 2013

Depuis le château d'haut !

Depuis le château d'haut .

Des Francis il en fut anonymes ou célèbres
De Carco de Lemarque de Bretagne ou d'ailleurs
Mais aucun sur Liviers ne su faire le zèbre
De vallon en sentiers ne laissant que grands pleurs

Le Francis qui cavale celui qui s'en régale
D'effrayer mille bogues usant du brodequin
Ce Francis parlons-en avant qu'un astragale
De son pied ne dévisse sans qu'il n'en sache rien

Autrement ce fut beau sous un ciel d'habitude
Taquiné de soleil qui ne pu cependant 
Fondre sur des coins d'herbes cette gelée bien rude
Cette poudre légère qui nous fit chancelants

Puis au détour ami vivaient des perspectives
Qu'il fallut arracher après les barbelés
Qui nous amusaient tant tant ne furent point dérives
Nos petits sauts d'esquive sur nos bâtons mêlés

Puis nous repartirons et ce goût de conquête
Cette sève enivrante de pluie parfois de miel
Qu'il fasse très dur temps ou du beau notre enquête
Ne cessera jamais d'envisager kyrielles


Noël Vallier

lundi 2 décembre 2013

Serait-ce l'inédit que j'attends ??!!

La clique ou intrigants es-polaire de l'Est Européen nous administrent des prévisions météorologiques quasiment funestes !!
Du froid disent-ils du très grand froid pour cet hiver ....
L'hiver européen le plus glacial (parmi les rares depuis une centaine d'année) l'hiver le plus glacial disais-je de ceux qui provoquent onglées , engelures , dans le meilleur des cas , sans compter bronchites , pneumonies ou complications cardiaques possibles pour quelques fragiles ou grands étourdis .
Si tel devait être pareil scénario , les plus fragiles seraient donc secourus , hébergés préservés cela va de soi .
D'autres verraient leurs factures diverses de chauffage prendre la tangente au point même de faire exploser les statistiques ( considérations économiques élémentaires certes mais tellement ennuyeuses !! ) .
Il convient donc de s'intéresser à "l'immense" flopée constituée par celles et ceux , les romantiques lovés dans un cocon douillet ( dont nous sommes ) ne craignant rien des conséquences de l'hiver ( fut-il immensément froid ) cet hiver qu'ils attendent toutes et tous , ce Sérial killer occasionnel spécialisé dans le traitement expéditif du destin des vermines de tous ordres .
Nous pousserons donc , tranquilles , et jusqu'au point J le crépitement possible contenu dans l'âtre les femmes et hommes qui s'aiment se blottiront l'un contre l'autre ( les uns contre les autres est une tout autre affaire ) .
Si le ciel est bas , nauséeux nous louerons les cieux , car il n'est de ciel bas et nauséeux qui vaille que celui qui est de son époque , de son moment .
Nous aimerons observer les branches souffrantes et gelées , elles renaîtront par leurs bourgeons empressés au printemps !!
Nous aiderons les oiseaux , ces petits sédentaires aux gazouillements devenus rares en déployant autour de nos arbres domestiques des boules de graisse solidement suspendues .
L'espace de quelques mois nous serons plus humbles , donc fatalement plus heureux et nous aimerons nos ripailles , toutes en partage , avant peut-être que de songer à s'endormir !!

Mais s'endormir est-ce une si grave affaire ??

Joyeux Noël à toutes et tous .

Noël V .

dimanche 24 novembre 2013

Comme une sorte de grand froid au rez de la porte ...




De l'hiver en l'an treize qui claque à ma porte
Des gelées Cévenoles qui pointent sous l'envie
De ces hommes saisis par le froid qui emporte
Une tremble d'espoir depuis l'hiver ravi

Il sied loin me souvins-je les doigts endoloris
Tenant mal ma capuche fouettée dur par le vent
Me souvins-je des vieux de l'époque et des bris
De leur gîte glacé puis tiédi d'entements

Qui du Gui qui du Houx ne garde point leurs peines
Où sont ces fruits glacés quel givre les défend
Oui Dieu je marche droit sans peine ni déveines
C'est toi saint Christ vieux qui me pousse et qui fends

Égaré en Toundra en terres invisibles
Oui le saint Christ vieux en Ardèche tu mens
De si peu oser dire de ses choses indicibles
De taire se complaire quand la Bûrle s'épand

Nous mériterions tant de tes miséricordes
A l'aube ou aux déluges des armes de Satan
Aux moments satanés quand nos âmes font cordes
Tellement il fut hier de nos songes d'antan

C'est ainsi dès demain sous l'asphalte je gratte
Et de mes doigts de sang sous la cure gelée
Reviendront pédiments nobles choses et des rates
A me faire mourir parmi trempes et raclées .

Noël Vallier

jeudi 7 novembre 2013

Olé !!

Je suis assez stupéfait d'entendre remonter depuis les profondeurs méningées du bon peuple tant de bonté et autant d'apitoiement ....
C'est faire bien peu de cas de l'espèce humaine que de considérer que l'une de ses passions , fut-elle minoritaire voire marginale serait une passion ( et je cite ) DE MERDE .
Il y aurait beaucoup à dire sur la merde , ses encombrements , ses banalités , ses habitudes , ses puanteurs et surtout sa quotidienneté !!
La passion dépasse et de beaucoup la tradition , la passion est indissociable des sentiments , on peut certes lui reprocher son irrationalité , elle est cependant plus honorable et plus productive intellectuellement parlant que la sensiblerie , y compris même la philosophie consubstantielle qui s'y rattache .
Les aficionados ne sont pas des salauds , ce sont des romantiques .... et des régionalistes , ils trouvent très ordinaire qu'un taureau de combat puisse vivre sur son herbage 4 ans avant que d'être confronté à l'homme dans un combat somme toute très loyal .
Les cornes , la force et la fougue , contre le courage , l'adresse et le talent .
Certes il y a le travail peu ragoûtant ( mais nécessaire du picador ) puis l'estocade il faut en effet mettre un terme aux souffrances .
Mais ne rien voir et ne rien comprendre et surtout ne rien ressentir du travail à la cape , de celui formidable de la muleta peut trahir un coeur sec et un conformisme affligeant .

Peu importe , il suffira pour nourrir quelques fantasmes ou quelques faims , ou quelques gourmandises de demander bêtement à son boucher le morceau le plus tendre , sans faire bien sûr et jamais la moindre allusion à l'abattoir , cela pourrait venir pourrir le repas de "merde" .Et cela malgré ma position intangible s'agissant de considérer comme d'authentiques salauds celles et ceux qui abandonnent en effet sur les routes ou ailleurs leur animal de compagnie. Les mêmes pour certaines et certains bien sûr qui éreintent l'art taurin . Moralité , jamais de manichéisme , allons vers davantage de subtilité !



Noël Vallier .
Le métier de l'amour .....

Voilà donc un sujet fâcheusement "droit-de-femmiste" .... vouloir soustraire de la braise le feu qui l'alimente !! quelle sottise ... Et sauf à veiller de ne jamais rien laisser passer de souffrances , de contraintes diverses , de tutorats criminels , quels sont donc celles et ceux les outrés vertueux , les rationnels , les prêchi-prêcha actifs les donneurs de leçons , les moralisateurs à la petite semaine qui jugent , qui prescrivent ??!! Seraient-ils femmes et hommes aboutis dotés d'une libido rassasiée comblée sans cesse alimentée depuis les bontés concédées par l'ordre naturel des circonstances ordinaires !! Jugements absurdes que ceux qui qualifient mal très mal les hommes et leurs emprises irrépressibles pilotées par la chair des femmes .... et réciproquement !! Si le désir était une affaire exclusivement intellectuelle à quoi servirait-il alors toutes ces pages "glacées" baladant ici un bout de sein , là le galbe d'une hanche , plus loin la rondeur parfaite d'une fesse !! toutes pages venues depuis le chic d'un concept visuel et rédactionnel jugé irréprochable .... certaines femmes libres et totalement désinhibées proposent leurs charmes .... et alors , c'est probablement leur choix !! Qui sont donc les censeurs ces femmes et hommes aux arguments délétères , à la morale douteuse , à l'oisiveté consommée !! Pourraient-ils de grâce baisser d'un ton .... que les autres puissent enfin s'entendre et le plus souvent possible aux moments bien trop rares où ils peuvent échanger un peu de bonheur !!

Noël Vallier



La lionne et le zèbre

Au coeur de la savane ou ne courent nuls embruns
S'alanguissaient vautrés deux dizaines de fauves
Des mâles peu nombreux plutôt blonds jamais bruns
Rugissaient de sommeil le regard un peu torve

Ils venaient c'est couru de tant se sustenter
Que leur ventre bien gras leur pesait telle une tombe
Les dominants les rois sans bouger sans tenter
Le moindre mouvement pensaient peu l'hécatombe

L'herbe sèche était rare du soleil et du vent
Le premier rôtissait tout en dégâts la terre
Le souffle du second jeté par des relents
D'invisibles énergies pliaient les fumeterres

Au loin c'était mirage et comme une vapeur
Des frissons et des plis froissaient la perspective
On distinguait à peine venus d'une lueur
Des zèbres en quantité vain troupeau en dérive

Une lionne très fière seule affamée ... pourquoi
Se mit à faire la chasse en prenant mille poses
Rampant comme la limace rusée comme l'iroquois
Elle s'approcha tant qu'il fallut qu'elle s'expose

Elle bondit sur le zèbre occupé à brouter
De l'herbe imaginée de vieilles pousses des racines
Puis elle prit dans la gueule d'une ruade à tuer
Les sabots de l'Equus ne laissant que rapine

Le quadrupède en joie se mit à détaler
Le fauve un peu groggy en avait pour son compte
Elle revint la queue basse parvint à s'étaler
Parmi ses congénères et n'en fit point beau conte


Noël Vallier

jeudi 16 mai 2013

Les ARMES secrètes de la POESIE: Autonomie de la poésie

Les ARMES secrètes de la POESIE: Autonomie de la poésie

Amis (es) de la poésie .... bonsoir !!
C'était en substance l'alerte intellectuelle de quelques-unes de nos soirées tardives ( déjà ) dédiées à la poésie sur les programmes TV des années 60 et 70 .
On pouvait fuir ces programmes tant le propos était empesé , suffisant , et pour tout dire assez ridicule .
Cependant la poésie avait son créneau , résolument démarqué de la multitude des genres et rendu à lui-même , totalement inaudible .
Il convient donc d'analyser ces précédents avant que de quémander d'autres et de nouvelles (??) émancipations .
La poésie d'aujourd'hui se doit d'être dynamique et du reste pourrait-elle survivre après ces manies de toujours vouloir et encore dénombrer les pétales , s'ébaudir à la vue d'un monumental arc-en-ciel et s'apitoyer sur toutes les misères du monde ....
Le public parlons-en il est définitivement absent , et on peut le comprendre , pourquoi diable viendrait-il en effet se pulvériser les méninges à force de s'employer à décrypter les facéties ou les fumisteries subjectives de quelques fieffés auteurs .
A trop vouloir compliquer la versification l'auteur improbable cache ses propres indigences , ses propres misères et cette manière de dire fait florès .
Je parlais d'une poésie dynamique , on pourrait attendre d'elle qu'elle soit aussi spirituelle et elle pourrait tout aussi bien respecter l'académisme requis .
Le domaine de la poésie réunit-il à ce point une communauté tellement solidaire , tellement soudée que ses vertus méritent tant de considérations et de louanges ??
Rien n'est moins sûr .
Il suffit en effet de lire ici et là les commentaires crétins de quelques allumeurs de mots (version maternelle) au premier emballement déconventionné d'une strophe concurrente , et de sombrer aussitôt dans un amusant désespoir .

Noël Vallier

vendredi 4 janvier 2013

L'archipel radieux ( sauvegarde 3) .

Ces sorties ne l’amusèrent qu'un temps , le pittoresque du quartier n’était pourtant pas sans opérer quelques charmes mais la tristesse des filles , ce vilain commerce tellement exhibé aux prémices de la nuit tombée , les lettres en néon arc-en-ciel qui n’en pouvaient plus , tout oeuvrait pour qu'une solide raison finisse par taire les premiers démons .
Les partisans du Toulon solaire prirent le large entraînant la troupe , puis ils remontèrent vers le cœur ouvert de la ville.
Les appelés du contingent étaient assermentés en quelque sorte, la grande muette leur confiait une mission insigne, ils devaient la servir, et la majorité d’entre eux en acceptait le bon augure, la guerre paraissait improbable, la douceur retrouvée des trente glorieuses semblait convenir à l’encadrement et réjouissait le menu fretin.

André était donc parti de la maison suivant en cela les prescriptions de sa convocation militaire.
Rendez-vous lui était donné, jour et heure consignés, l’inquiétude et le désappointement n’avaient cessé de tourmenter son entourage, lui était saisi d’une primesautière impatience et faisait peu de cas de tant de compassion.
C’était le soir de l’automne, Toulon était gaie, les brasseries soufflaient des myriades de volutes, se disputaient au palmarès du grand chic les partisans des clics secs et lourds des briquets Dupont et ceux des allumettes Seita aux craquements glissés , désinvoltures plus discrètes .

Plus tard ils arpentaient le port, il était gris, triste, nauséeux, son embarcadère sinistre ouvrait le champ sur des monstres de ferrailles désarmés et ces cadavres de navires leurs révélaient de vieilles histoires en déclinant l’épaisseur d’une rouille lépreuse et des raccommodages de peintures érodées rongées par les brumes salines et les clapotis incessants provoqués par leurs roulis .

André était très sensible à la musique, très marqué par le jazz , il aimerait celle produite par la mer comment alors ne pas se réjouir et ne pas éprouver ce sentiment de hâte devant tant d'immensité .
Plus tard il entendit suintant depuis un troquet le « tord-boyaux » de Pierre Perret et cette farce lourde et grasse pourtant le fit sourire

Le 4 me Rima dont il était l’une des recrues destinait ses troupes à l’Outre-mer et il lui revint en mémoire le desiderata qu’il avait formulé à l’issue de l’épreuve écrite des trois jours, test qui précédait d’une année l’incorporation militaire.
L'épreuve se déroulait à Lyon .
Épreuve de logique, de connaissances générales, test de QI peut-être ? L’autodidacte qu'il était, saisi par la trouille fut gratifié d'une note honorable .
La concurrence était rude, enseignants en formation, intellectuels de tous poils, il y eu des dix-sept, des dix-huit plus rarement et sa « performance » lui permit d’intégrer les prolongations .
Il revoyait encore les recalés, les moins de 10 qui quittaient au fur et à mesure la salle , des contrôleurs sans concession rendaient leurs verdicts, elles furent nombreuses les victimes de l’inconnaissance, certaines rasaient les murs, d’autres opinaient du chef semblant confondus .

Il avait demandé parmi les nombreuses destinations proposées celle de la Polynésie Française, ses collègues perplexes ricanaient, il prit son barda pénétra un peu plus le cœur de la ville, puis il entra dans un bar moderne et clinquant .
Il commanda un crème, mit une pièce dans le juke-box et sélectionna par hasard « 96 Tears »
Ce fut une révélation !!

Noël Vallier .