jeudi 24 avril 2014

Poésie ordonnée ou logorrhée ??


Que les partisans ou auteurs de la logorrhée me pardonnent , je m'accommode de l'expression mais ne salue point la "performance" . Je pourrais par exemple clamer ceci :" Violentes sont tes façons et mon coeur d'habitude tel un hère gris comme un ciel d'exception courra longtemps encore après ces baisers que tes lèvres me refusent " . Bon ... et bien que cette farce soit à ce point expédiée il se trouvera toujours quelques flatteurs pour saluer les mots et encenser l'auteur . Point de subjectivité non simplement de la complaisance . Puis si vous rentrez dans le dur vous vous "académisez" et déclamez ceci: " Voilà que tes façons si violentes souvent font mon coeur tourmenté le sais-tu sale garce et moi quidam peureux emporté par le vent de tes lèvres s"éloigne tel l'effet d'une farce " La rime est ici présente , la musique des mots donne du rythme , et de ces pieds de ces syllabes placées surgissent aussitôt comme des effets de l'art .....
On peut ne pas être d'accord !! alors il convient d'en discuter ....

lundi 21 avril 2014

Toujours des mots ...


Qu'entends-je oui qu'ouïs-je et que dire de ces mortes
Rengaines trop branlées sans rimes ni raisons
Où des beautés louées que le flatteur colporte
Il n'est de sens abscons que fuites et trahisons
Il faudra se pâmer sur la pierre édifice
Convulser son crayon sur de sottes saisons
Chercher du mot perdu si peu de son délice
Qu'ainsi si mal s'y prendre et voilà pâmoison
Ah lecteurs inspirés prétendument des livres
Qu'hier encore aujourd'hui vous fussiez l'un vénal
L'autre si complaisant goulu d'éloges ivres
Que de choses si ternes vous gorgiez là banal
On peut dire d'une rose que de rosée sans doute
De ses perles fruitées elle inonde mille coeurs
Hélas il est permis que d'une plume goutte
Pareillement l'épine comme un bonimenteur
Et que l'on puisse dire pour dire un peu moussé
Que des encombrements des vers académiques
Jamais plus ne seront reconnus ni troussés
Par ces sots chenapans aux verves soviétiques
Je n'ai pas ou si peu d'exigences coquettes
Et de verbes torturés je ne possède point
M'interdis tout devant de partir en sucette
Afin de glaner grâces flatteries ou pourpoints
Oui je compte syllabes et de douze il m'en faut
Alexandrins bénis gardiens de mon négoce
Camelot sans espèces sans roupies sales faux
Et de ces vérités je m'amuse tant en noces
Noël Vallier

mardi 15 avril 2014

Coeur en binôme


De l'épaisseur du trait d'un feutre qui s'affole
Mon coeur cet artichaut de verdeur et de sang
Solide comme un roc perd aimant la boussole
Dès les filles alignées ces belles toutes en rang
Le muscle l'indolent le facétieux l'artiste
A la peine sueur dégoulinant dedans
Essoufflé quelquefois jamais pris souvent triste
Mon coeur aimant se baigne dans tes yeux d'océan
Il est courtois distrait fidèle il est il ouvre
Les petites alcôves où tu caches tes nuits
Il ne cesse d'aimer te surprend redécouvre
Ton parfum patchouli dans son nid vers minuit
Point d'ébats de sueur point de kamasoutra
Mes lèvres tremblent un peu de te savoir si belle
Elles te frôlent s'imbibent t'effleurent tel un castra
Mes lèvres courent les tiennes pour des baisers flanelle
Et mon coeur et le tien nos amours et nos lèvres
A la pointe tout devant ce marathon d'amour
Notre vie cette course cet élan qui s'enfièvre
Un peu plus chaque instant nous en sommes troubadours
Noël Vallier

mercredi 9 avril 2014

Crussol



Crussol Crussol vengeance le pourvoyeur de mots
Le galant , l'escorteur le secoureur de dames
S'il ne fut pas grillé par l'huile des péquenots
Gros-jean comme devant de son groupe perdit l'âme

Et pourtant cette affaire matinée par la Drôme
Ces tourelles et donjons dont la vue s'enhardit
Ne pouvait laisser seul l'homme en proie à ses dogmes
Tendant l'oreille fort d'histoires il entendit

Peut-être des bombardes dont les échos se perdent
Des cris assassinats des cous un peu tranchés
Des marmots affolés se trissant en saperde
Des pleurs des voix qui tonnent des frayeurs retranchées

Des femmes innocentes des bébés à peine nés
Hommes abandonnés terrorisés qui tentent
Du glaive s'en défaire comme agglutinés
Dans quelques caves noires aux humeurs virulentes

Puis le calme revenu parmi quelques sentiers
Où le ras du gazon renvoie vers l'indolence
Des buis interminables des fleurs en pieds altiers
Nos pas soudain gommés ivres de ce silence

Par la vieille fenêtre de l'insigne demeure
Je me souviens encore j'eusse pu observer
De vieux chevaux bavant aux destins ultérieurs
Ces carnes indicibles qu'ils envoyaient crever

Noël Vallier

jeudi 3 avril 2014

Rando ... niais !!


A moi mardi deux mots mardi sot tu te planques
Ainsi tu files doux et n'es point aigrefin
De ta belle personne voilà que tu te flanques
D'une trentaine de paires ces jambes de biffin
Alors on en impose on fait lever guibolles
Que j'eusse ouï du mal que tu traînais malin
A faire se riper sur leurs fesses créoles
De la pierre bien dure granit teint d'opalin
Demain nous aviserons ainsi coiffés de casques
De piolets et de cordes en rappel nous serons
Et lents parmi les buis nous irons là sans masques
De vertiges s'enivrer construits en escadron
Après je me confesse au curé du village
Lui dirai de ma peine que j'en ai survécu
Et bien que d'un forfait ma tête entière enrage
Au moins suis-je là entier avec tous mes écus
Pourtant j'entends ici d'émouvants témoignages
Et remontent depuis l'antre le tréfonds et si loin
Toutes sortes de récits des chapitres des pages
Une sorte d'hommage comme plaisirs au foin
Noël Vallier