mercredi 14 novembre 2012

Oh ! hé ! hein ! bon !!!

Étonnamment mêlés les dépits de droite et de gauche , l'effort est nécessaire et les sollicitations contributives demandées à l'ensemble des forces vives du pays constituent contextuellement une démarche très ordinaire . Certes on peut déplorer l'hégémonie du système libéral , ce capitalisme transgressif inféodé aux seules exigences des goinfreries de l'actionnariat . Et quand on a rappelé autant de poncifs que faire ?? Le monde rêvé des bisounours que tant de bavardages réclament est une chimère , combien de fois faudra -t-il le dire et le répéter?  Dieu merci la "masturbation intellectuelle " à défaut de déclencher un orgasme conforte cependant l'idée d'une nouvelle socialisation du monde étriqué et partisan dans lequel se vautrent les bobos , ce qui nous épargne du tintamarre que pourraient produire leurs sempiternelles frustrations . Les bobos ne seront jamais milliardaires  tant mieux , les smicards jamais contentés , hélas et les entreprises jamais vraiment vertueuses ( c'est leur ADN )  C'est faire peu de cas de la rectitude morale de M Hollande que de lui attribuer de si détestables desseins , il ne prends pas aux pauvres pour donner aux riches , il ne fait que travailler sur le principe du dosage en s'efforçant de ne jamais précipiter désordres et chaos . Et puis les corporatismes ne cesseront jamais de surgir et de resurgir , ah qu'il est bon de monter en mayonnaise le peu que nous avons de tourments , et qu'il est honorable de se soucier publiquement du sort des moins bien lotis quand on sait que ce prétendu combat , n'engage que celles et ceux , les abusés qui espèrent .... Heureusement d'autres combats se font jour , et qui ne mangent pas de pain , le vaste domaine de la pensée écologique , la problématique née du gaz de schiste notamment qui font se lever les vilaines humeurs des gens confortables et des inactifs inspirés . Pour le gaz de schiste l'affaire est provisoirement pliée , on attendra donc de pourvoir d'outils et d'opportunités nouvelles le marché moribond de l'emploi . Quant au bio tête de gondole flamboyante de l'écologie , il donnera prétendument bien à manger aux commentateurs (ices) inspirés des souffrances "insupportables" de notre très vilain monde . Il y a vraiment de quoi se les attraper ( facile ) puis de se les mordre ( plus périlleux ) !!








Noël Vallier .

samedi 22 septembre 2012

Propos autour de la Corrida ...

Le Conseil constitutionnel vient de trancher ( si j'ose le dire ainsi ) !! Les amateurs de viandes grillées , saisies  mitonnées , les inconditionnels du ragoût , les amoureux de la plancha , du Carpaccio , de la viande tartare, puis toutes celles et ceux qui se régalent des canards , oies , cailles , lapins , pigeons , volailles , escargots , grenouilles , grives , agneaux , veaux , cochons , j'en passe et bien d'autres , ceux-là même à l'instar des afficionado sont désormais confortés et leurs goûts ne seront plus jamais trahis , ni contestés cela va de soi  !

Chacun devrait y trouver son compte , les gastronomes amnésiques , les amoureux de la corrida ( dont je suis ) . Je n'évoquerai ni l'avis , ni le sort des indifférents , je crains en effet que cette part de la population ne soit minoritaire , soit farouchement végétarienne , soit économiquement faible ( hélas ) .

Combien de vilains procès furent et seront encore n'en doutons pas intentés contre les amateurs de courses et que l'on reprochera t-on ??
D'aimer voir le sang gicler , affirmation honteuse , que nos détracteurs campeurs sur nos vertes prairies comprennent enfin que ni le travail du picador , ni l'estocade sont les moments les plus prisés , pas pour moi en tout état de cause .

Resteront , éternels les moments de grâce , les banderilles qui écorchent certes , le travail de la muleta , celui de la cape et le silence du public , le travail de l'artiste possiblement encorné tout à l'heure .
Avant qu'une bronca retentissante fustige une transgression et ne parvienne à retablir un équilibre que l'on sent fuir , une trahison honteuse que les hommes réparent .

Détracteurs imbus allez-y de toutes vos forces , ne venez jamais dans une arène , le silence d'or malgré l'attente , nos souffles individuels comme asphyxiés , nos peurs figées , les petites ou grandes choses du lieu ce grand rassemblement d'humilité , vous ne pourriez y goûter ....

Alors vous deviserez longtemps encore , et complaisamment vous accorderez toutes les vertus aux abattoirs qui vous rassurent et vous fustigerez celles et ceux pouvant rassembler suffisamment de forces morales et ainsi se donner les moyens , le courage , le courage oui d'aimer longtemps encore l'animal avant que de le chérir dans une assiette .

Noël Vallier .


jeudi 23 août 2012

Le dernier opium du peuple ...

Les émissions de télé , radio , les magazines , quotidiens accordent aujourd'hui une place majeure au propos de la cuisine , des mets , des plats , de la gastronomie en d'autres termes .
Cette thématique fait florès , la sémantique qui l'expliquait évolue , on évoquait jadis les ingrédients , les proportions , le mijotage , on dit de nos jours "cuisine moléculaire" , on évoque une construction , l'émulsion prendrait même , et bien qu'elle participe on le sait de la chimie et de la physique , prendrait même disais-je une place nouvelle avec d'autres réactions préparatives basiques dans le concert "Boulezien" qui supplante de nos jours le tintamarre sympathique qui résonnait depuis les entrechocs de nos faitouts , marmites et casseroles .
La cuisine traditionnelle cède peu à peu le pas , cette place tellement convoitée est en partie accaparée par des "légo" prétendument culinaires , par d'autres puzzles improbables , des profusions de couleurs , des sections pyramidales éphémères , des horizontales comme de repoussantes virgules .
L'assiette est reine , son contenu indigent est scandaleusement coûteux , il arrive cependant que reprenant son propos basique , l'assiette retrouve de temps à autre ses élans de générosité , mais ne vous y trompez point , il s'agit bien souvent d'une pyramide bavarde , une sorte de conciergerie , une salade agrémentée plus ou moins parsemée .

Bref au nom de la diététique , de la raison , de la prudence , il convient aujourd'hui de sacrifier nos liaisons à leurs lies de saisons ,
Au nom des règles du monde nouveau , ces règles qui nous accablent , admettre que l'on puisse rester bouche bée , accrochés , que dis-je scotchés aux délires prosélytes , aux partis-pris , aux préférences , aux commerces du sémillant M Petitpeugeot et aux autres ....
La cuisine autrefois destinée à réveiller continûment nos humeurs et nos papilles est présentement dédiée par sa profusion , son arrière-pensée et ses propos utopiques à nous mitonner tout en les anesthésiant nos courageux et secourables neurones .

Servons-nous de l'arsenal culinaire comme il sied à la raison , régalons-nous sans excès certes , sans démesure , mais aimons bien manger !!

Comme savent le faire les Crêtois par exemple !!

Noël Vallier .

mardi 7 août 2012

Qui faute ??






Diable tant cumulées depuis vingt cinq ou six
Les âneries présentes ou celles de la veille
Qu’un congé édifiant fut à ce point Oryx
Qu’il détala si fort à la vue matricielle

Certes il faut être en vers et surtout contre tout
Ou toutes strophes félonnes ainsi quoi qu’il advienne
Que soient si tôt venues et pagailles et filoutes
A vouloir de la sorte détrousser nos vauriennes

Les ineptes façons que d’autres sans scrupule
Avancent comme pions sur de pâles échiquiers
Amusent tant Léon ou Paul et d’innombrables Jules
Qu’il me faudra sans cesse secouer l’encrier

Ah !! Rotures indécentes prétendument du verbe
Vous fûtes investies pour de sottes raisons
Tricheries chapardages et de rouler dans l’herbe
Quelques princes ou princesses surpris pleine saison

Donnez moi quelques sons quelques gracieuses rimes
Vous les faiseurs de mots si navrants et des sots
Oui de veines établies si lointaines des cimes
Donnez m’en de bons comptes donnez m’en godillots

Alors foutre la faute si tant est que si lasse
Elle ait pu de la sorte pointer le bout du nez
Alangui l’ange passe
Aux étages et aux rez.


Tous les textes reproduits ici restent la propriété de leurs auteurs

mardi 10 juillet 2012

Sinistres tuiles ...


Le vent ce scélérat, le vieux vent pour me plaire
A cru devoir jeter hors du toit cette nuit
Deux tuiles indigo de terre cuite sonnant clair
Que notre ami parti pourtant bien posa … lui 

La charmante marquise qui lui fait révérence
N’ayant jamais vécu de telles simagrées 
Sous le poids des intruses se brisa en silence
Je le vis tard ce soir en longeant mon laurier 

Faut-il chose fortuite en tirer conséquences
Ou de Dieu doit-on craindre quelques vertes bordées
La bise de juillet pourtant douce à se pendre
Que ne l’a-t-il portée vers chez moi sabordée

Il est ainsi des faits qui ne font pas silence
Ou du moins sans un cri venus tels des marmots
Secoués pour la vie en quelques instants de transes
Gros-Jean comme devant vous laissent comme un sot

Il est choses fortuites des nuits sans importance
Qui du guet de la lune s’amusent farces et douleurs
Ils sont évènements les intrus quand ils dansent
Et si je ne sais rien ils se jouent de mes pleurs

Le vent ce renégat parjure d’un silence 
A jamais établi près du muret sans eux
Un soir d’été de juin Thierry et moi en France
Nos mains sur le basalte nous étions en ces cieux

Thierry parti si tôt et voilà que se barre
A peine ais-je pleuré à l’insu dans le noir
Cette glaise qu’il posa sur ces charpentes rares
Dis moi l’ami dis moi où étais-tu hier soir 


Noël Vallier



samedi 7 juillet 2012

Notre ami Thierry .


L'homme était sculpteur , l'artiste était tendre ...
Tendre au point de s'émouvoir à l'idée de fendre la pierre pour y dessiner au prix d'une terrible sueur le galbe parfait d'une incroyable chute de reins .....
Les formes ainsi faites , ouvertes jusqu'à l'indécence nous poussent à voir .
A voir remontant depuis cet orifice véniel les obstacles compliqués empruntés par tous les appétits de nos miels .
Cependant l'homme n'était pas ainsi .
Il indiqua lui même à quel point l'art était souvent moqué , vilipendé quelquefois , jamais il ne put se satisfaire des prescriptions redoutables de la rationalité , il se moquait je le crois du conformisme et aimait à rêver d'un monde chimérique conforme à la molécule inouïe , celle qui de longues années durant fustigea , ce qu’à Dieu ne plaise , le concert mauvaisement ordonné des différents ordres .
Il était singulier car obstiné , il était rebelle car indomptable , il était romantique car insoumis , respectable car impeccablement fidèle à ses convictions , ses idées , son grandiose idéal .
Les concessions n'étaient pas de son langage , encore moins de sa culture , il admit cependant que jamais son propos ne soit la plus irréfutable illustration de ce qu’il est convenu de nommer … la raison !! 
Thierry se coltinait la pierre, la pierre animée par son ardente passion, il prit nombre de ses éclats dans sa charmante gueule des jours durant, il se remplit les poumons de ses poussières insidieuses sans piper le moindre mot,  puis il quêta modestement (en réfutant toutes idées bassement nourricières) la reconnaissance, le partage,
Une place peut-être.
Il m’a été donné souvent de pouvoir caresser ses œuvres, je disposais en effet de ce privilège insigne, comme nombre de ses amis (es).
Chez nous trône sa pierre « philosophale » pourrait-on dire, sa première création une des plus abouties, un don mais un don du ciel.
Et pourtant jamais il ne voulu en entendre parler, du ciel veux-je dire, en effet l’artiste partit avec l’ami, le père, le mari, sur la pointe de ses pieds comme il était venu probablement, il réfuta tout au long de sa courte existence ce que du ciel tout un chacun peut légitimement espérer ….


Une sorte de signe ….


Ici je parle de l’artiste , de ses maillets , haches , masses , marteaux , gradines , pointerolles ciseaux , râpes  limes , perceuses , scies … et j’en oublie !!
De quoi mille fois se défaire d’un doigt, d’une main, d’un œil …


De cette ardente passion il ne tira que quelques gloires confidentielles , celles que consentent à livrer les esthètes et les pairs , cette beauté là n’est point l’affaire du grand public , cette foule peu argentée que l’on peut comprendre quand elle croise l’art et qu’elle ne s’arrête point , quand elle ne fuit pas !!


Ses œuvres furent quelquefois merveilles, toujours estimables, le travail de l’artiste fut harassant.


Thierry partit en se répandant sous un ciel fondamentalement bleu mais contrasté, les quatre points cardinaux donnèrent du ton en effet, la douceur de l’air fut absolument unique, une brise imperceptible sembla suspendre ses cendres, là, juste au-dessus de l’érable quand Mom sa semeuse adorée, la main tremblante les dispersa.


Thierry, « dans le ventre des espagnoles il y a des armes toutes prêtes, toutes prêtes et qui attendent ». 


Nous t’aimions bien, tu sais ??!!




Noël Vallier.





samedi 23 juin 2012

Caliente !!

Désolé ......
Présentement je n'ai rien à dire , ou alors des choses très personnelles , ma passion pour le Jazz , la musique classique , celle que l'on dit sacrée aussi , la baroque , les messes .... toutes les messes , le flamenco , mais aussi la meilleure part du saint-frusquin hétéroclite acoustique que nos ondes dispensent quelquefois !!

Printemps un peu pourri , il faut bien le dire sauvé in extremis par un autre oxygène ....
Soudainement en effet moins de puanteur , celle venue depuis les palais , qui se répandait comme l'autre naissante depuis les bulles que nous aimions tant , cet absolu divertissement , confondante antinomie !!
L'ancien Elysée , le presque Montmartre et les maquignons de Matignon aujourd'hui tous défaits , quel bonheur , car tant de vulgarité , en effet cette poisse se répandit comme une interminable lave mortifiant tout au long de son cours les corps déjà abîmés et les belles âmes .

Moins de monarchie sans aucun doute , mais quid de la démocratie au coeur de ce monde inversé , sans plus aucun repère , ce monde borné , affirmons le au propre ( ?! ) et au figuré .
Une démocratie en souffrance car impraticable , sauf à considérer sa part tellement impliquée d'inatteignables loisirs car retenus et confisqués depuis des lustres par les argentiers .

Il n'y a plus guère de loisirs possibles en effet , alors on les invente puis on les vend , souvent sous forme d'abonnement , par tempérament , c'est ainsi que les quémandeurs raquent et nous sommes tous les mêmes peu ou prou , certains ou d'autres avec plus de discernement .
C'est à celles et ceux là que la vie paraît plus douce , ces gens si raisonnables !!

Les derniers jours de juin sont resplendissants , les cigales commencent à faire vibrer leur abdomen , les fleurs de notre Renouée plient sous le poids qu'excercent les exosquelettes pourtant frêles de nos amies les abeilles , les plants des courgettes s'animent certains produisent , les fraisiers remontent , les fraises seront plus parfumées , plus nombreuses , les tomates s'égaient comme une exubérance d'homme sur le point d'être caressé par le souffle léger du bonheur .

Une de plus ( ou une de moins ) saison s'entend , il nous reste l'Automne et l'Hiver et 2012 fermera ses portes , cependant nous ne sommes pas pressés !!

Profitons de l'été ,

Et si nous recensions les papillons , si nous aimions davantage les hirondelles , cette année c'est promis je consignerai sur un cahier les premières clameurs des concerts des grillons et je noterai à regret le positionnement calendaire de la nuit tiède qui marquera leurs sourdines , leurs dernières berceuses ...

Vraiment désolé ... en ce moment je n'ai rien à dire .

Noël Vallier .

mardi 12 juin 2012

Petite humeur d'un sympathisant ....

La voix de l'Ardèche !!!

Mazette ...
Un électeur lambda , ou supposé tel , donnerait donc tout ou presque afin d'obtenir quelques grâces quelques flatteries ( vite expédiées ) quelques onctions ....
Pensez-voir :" un casse-croûte ardéchois " !!
Plus énigmatique " The Voice of the Ardèche " .
En effet deux hommes dans cet encart publicitaire pour une seule voix , et de le comprendre ainsi atténue pourtant les conséquences douloureuses provoquées par une telle .... comment dire ??
Commodité de langage , oui commodité de langage assurément .
Mais est-ce bien le propos ??
Deux hommes ne pourront jamais produire une seule voix , elles seront peut-être à l'unisson mais elles seront deux .
Alors " the voice of the Ardèche !! " .
Comprenne qui pourra ou qui le voudra bien .

Et l'on évoque à nouveau le vilain réflexe que l'on attribue au "panurgisme" .
Plus c'est énorme , plus cela paraît crédible , plus c'est grandiloquent mieux le propos se cale , comme ça au petit bonheur et aux grandes chances .
Il y a pourtant trois députés en Ardèche , mais une seule voix cependant , déclinée comme telle sans ménagement sur un tract .

Il y a de cela quelques années un élu du département voisin affirmait sur l'une de ses professions de foi que Valence était la capitale de la drôme-ardèche .
Affirmation déontologiquement osée et rigoureusement contestable , il suffit pour s'en convaincre de remonter aux sources mêmes des vérités sémantiques .
Cette affaire fit largement jaser .
Avec raison .

On retiendra en 2012 que venue depuis une rotative peut-être un peu trop emballée il fut une affirmation inconsidérement ambitieuse :" une seule voix portait où se faisait l'écho du peuple ardéchois !! " .
Certes il convient d'apprécier à leurs justes valeurs les prérogatives attribuées au Conseil Général , mais tel n'était pas le sujet !!

Noël Vallier ( humaniste devant l'éternel ) .

mercredi 6 juin 2012

La fête des voisines et des voisins ....

Belle réussite que cette fête .
A mettre à l'actif d'un triumvirat " féminin " épris d'initiatives généreuses et louables .
Et d'utiliser un néologisme de genre ,  que j'assume !!
Assurément mieux adapté que trio ( formellement masculin ) ou triplette ( indissolublement associée aux jeu des boules ) ce triumvirat là ( amusant ) put ainsi rameuter ostensiblement de la Couxoise et du Couxois ...
Des gens relevant du grand périmètre attribué à l'église .
Et bien au-delà du parvis .
Bombance et petites libations , pas d'alcool dur , le sang de la terre seulement , celui qui monte à la tête pour favoriser le bavardage , celui qui réveille les instincts qu'ils soient bons ou mauvais , il y en a toujours de mauvais , hélas .

Les bavardages parlons-en :

Il se trouvera toujours quelques tristes sires pour se réjouir de quelques petites transgressions cédées ici ou là et à fortiori de celles commises par les meilleurs d'entre nous .
Les embusqués , les jaloux , les empêchés d'un jour , d'une semaine , d'un mois ou de quelques mois  vous savez celles et ceux sans vergogne , les mal intentionnés , les distributeurs de mépris anémiés  les petits arrogants .

N'en tenons aucun compte car les pires tares de la vie , ce ne sont point les " dissonances " de l'esprit ou la liberté temporaire et publique que l'on peut s'octroyer quelquefois ... sans mauvaise conséquence , sans grabuge !!
Non la pire tare c'est le déshonneur .
Et le déshonneur n'est pas le genre des maisons des meilleurs d'entre nous !!

Vraiment sympathique cette fête des voisins , à refaire sans nul doute .
Dans le même esprit .

Avec toutefois quelques minutes de solennité introductive .

Mais ce n'est que mon avis !!

Noël Vallier .  

dimanche 27 mai 2012

Coupable marmaille ...

Au coeur de notre village il est un sentier tranquille ,
Venus depuis les berges de l'Ouvèze montent souvent de sympathiques crapauds, puis ils se blottissent à l'abri sous quelques vasques ou se dissimulent immobiles planqués par le feuillage des Lilas .
Le sentier du Fabricou ...
Les promeneurs souvent se réjouissent, tant de petites et de grandes beautés à voir, petits arbustes fleuris et odorants, poules, chevaux, faune et flore ordinaires extraordinaires, ils apprécient aussi la gentillesse des riverains bienveillants qui n'hésitent pas à informer, conseiller, aider, secourir quelquefois !!
Bref il y fait bon vivre .
Puis soudainement quelques abrutis remontent le sentier tranquille, souillent ses herbes et son gravier pissent peut-être leur urine pourrie contre le basalte de nos murets .
Au passage les crétins sommaires cassent des vasques, renversent pots de fleurs et agréments divers envoient du vacarme sans la moindre vergogne .... les simplets !!

Depuis le Fabricou où les fêtes sont souvent honorables s'agitent quelquefois de virtuelles charognes les mêmes qui remontent notre beau sentier .... sans jamais rien y comprendre !!

C'était dans la nuit du samedi 26/05/12 au 27/05 ...

Nous étions jusqu'à ce jour heureux .

Puis il y eu cette malodorante virée .

La virée des couards .


Noël Vallier .

mercredi 23 mai 2012

A l'heure du petit-déjeuner ...


Je pars encore ce jour ce matin sur la page
Terrasser mon ennui et retarder mes plaies
Et les mots contenus dans mes jalouses cages
Finissent sur ma feuille comme des cris d’orfraie

J’allume prudemment une à une les mèches
Sur mes boulets qui traînent tout autour de mon cœur
Pour exploser debout avant que mon sang sèche
Devant toutes ces femmes qui ne sont pas mes soeurs

J’avais pourtant projeté hier soir devant la glace
Que je me verrais bien sur la tête bien tiré
Un discret catogan cette espèce de besace
Partir dans les artères pleines d’effets soutirés

Cette allure improbable et ces nouveaux appas
Aux femmes qui les traînent moi qui traîne mes pas
Par les bleus de mon âme les mâchures et les coups
Je jure d’en déconstruire à la hâte tous les groups

Je me préfère nu mais d’allure correcte
Un polo sur le torse un jeans juste enfilé
Cela vaut bien pour mes jours et mes pensées acerbes
Que je retiens à peine sur mes heures défilées

Aujourd’hui comme hier dans mon crâne qui explose
Je trierai quelques pages celles dont les couleurs
Et les venues curieuses dans l’ordre qui implose
Me renverront sensuelles aux charmes de mes douleurs

Ces prises sur mes peurs toujours qui rodent et traînent
J’ai encore dans la tête tant de cuisses ces fleurs
Ces pétales soyeux ces velours qui m’entraînent
Vers des passés de rêve aux démons persifleurs

Les raisons qui les poussent vers tant de regards vides
Ou d’autres plus ardents furtivement flingués
Rehaussent un peu le spleen des avenues livides
Et carrossent encore leurs charmes déglingués

Je partais ce matin un peu gai sur la page
Reconstruire mon ennui et reprendre dés à dés
Ces désordres d’une nuit qu’un sommeil plein de rage
Laissait au seuil perdu de sa blanche, tailladés


Noël Vallier



samedi 19 mai 2012

Tout est chair ...


Le ciel est vert de gris après qu’il fut des nôtres
A l’horizon Coiron basaltes et éboulis
Balancent une noirceur dans laquelle je me vautre
Mont-blanc bille encore sec pour mouiller quelques plis

Mille gouttes de pluies perles grasses et tordues
Sur le vitrage triple d’où j’aime à revoir le monde
Glissent comme jadis sur les carreaux mordus
M’entraînant de mémoire au cœur de quelques rondes

Il est l’heure de juin il est le temps serein
Ou troublé par tes yeux la couleur de ta robe
Je découvrais l’amour dans la cour par tes seins
Qui nichaient tout en haut tels de friands orobes

Côté cour ou jardin ce furent graviers et roses
Le gravier pour les bosses et les bleus par les crosses
La douceur du jardin pour des desseins moroses
Mais l’un et l’autre ceints, agrippés au carrosse

Très inlassablement je pose et je repose
Et du coude accoudé sur le bois châtaignier
Ripant sur du velours que son vernis dispose
Je rêve de justice en lapant du Viognier

C’est ainsi que Bacchus s’invite à ma table
Aux moments espérés quand sous tes bras tes seins
Virevoltent farandolent aussi doux que le sable
Que j’aime tant verser tout le long de tes reins


Noël Vallier


lundi 14 mai 2012

The Voice .

Avec beaucoup de forces "ès cordes vocales" le premier impétrant de " The Voice Stéphan Rizon tout au long de cette sympathique épreuve n'a jamais cessé de chanter fort certes , mais il s'est souvent perdu parmi les canards ....
A l'évidence le chanteur managé par Florent Pagny bénéficia de je ne sais quelle clémence ??
Peut-être celle d'une vox populi ( sans vox Dei ) impressionnée par une octave bien présente mais qu'elle n'entendit jamais chanceler ...
Hélas ...
Mon jugement peut paraître sévère et pourtant avec un peu d'oreille l'auditeur scrupuleux et en de nombreuses circonstances ne pouvait pas ne pas se rendre compte combien souvent ses cordes gauchissaient la raie
ou le ré .
On me rétorquera que cette fausse impression n'était que la conséquence de la forte sollicitation qu'il exerça sur son timbre .
Soit , on pourra ajouter également qu'il fut épisodiquement en manque de contrôle .
Il suffit pour s'en persuader de le réécouter !!

Al.Hy et Louis Delort étaient indéniablement au dessus , très au dessus , mais de se pâmer devant le diktat des conventions un certain public raffole .

Au grand dam des meilleurs jugements .

Noël Vallier .

lundi 7 mai 2012

Le temps des tulipes ...

Nous avons désormais un brave homme ( ou un homme brave ) à la tête de l'état .
Brave et intelligent , très intelligent , il fallait en effet tenir face aux coups de boutoir des adversités , celles de gauche comme celles de droite .
Curieusement rien n'a été dit ou si peu s'agissant des quolibets foireux dont il fut la cible .
La crétinerie globale évoqua "Flanby", puis il y eu la gauche molle , enfin "l'émollient" Jean-Luc cru malin de lui confier le commandement présumé d'une flottille côtière !!
Le propre d'un homme honorable est de savoir mettre de la distance entre les humours improbables et rances des petits et la grandeur morale qui le caractérise ... et qu'il défend .
Humaniste je suis , humaniste je resterai , peu m'importe les appartenances ou les étiquettes , jamais je ne serai embarqué de gré ou de force par les fourches caudines que brandissent les puissants , et ce quelle que soit la direction du vent .
Cependant très respectueux de l'ordre établi je me conformerai de bonne grâce , sans effort excessif aux recommandations du pouvoir central .
Toujours ...

Et si d'aventure il défaillait "grave" je deviendrai aussitôt fantassin .

Ni de gauche , ni de droite , ni du centre c'est possible en effet , il suffit d'être bon , généreux , raisonnablement conformiste , viscéralement tolérant .

Et l'on se sent propre .

Tout le reste n'est que littérature .

Certes il y eu bien des batailles , celles des idées , celles des clans , celles des convictions , celles qui s'ébranlaient en quête de quelques saluts .
Du sang , des larmes , des souffrances , toutes les plaies de notre longue histoire .

Je milite pour un monde apaisé .

Cette petite dithyrambe républicaine ne m'engage nullement mais elle porte peut-être les idées d'une médiation fraternelle .

Lou père Menfouté .

vendredi 4 mai 2012

La lettre de Philippe Torreton ...

L'insurrection des bobos !!
La lettre de Philippe Torreton émeut !!!
Tiens donc ...
Cette lettre maladroitement ficelée , face à la misère du monde révèle un lyrisme chancelant , le propos en devient gênant tant le compte de grâces et de beautés n'y est pas .
On ne joue pas impunément avec la magie possible du verbe , on ne copie pas (mal) , on ne transgresse pas  on ne pontifie pas sans sûreté littéraire , sans virtuosité technique .
Et pourtant de ce cri , de cette révolte on accepte la sincérité , on admet aussi que soient tentées ici ou là quelques saillies ....
Mais que de poncifs et quelle présomption !
La misère , la souffrance sociale , les injustices , les frustrations on le sait sont hélas intériorisées , celles et ceux qui en souffrent , impuissants , préservent les équilibres .
Honte aux équilibres !!
Que faire ??
Certes on peut papoter comme le fait M Torreton , on aimera même qu'il manifeste quelques indignations mais si la rhétorique manque de souffle , de justesse ou de concision , la quête deviendra lourde , ennuyeuse et contre productive .
M Ferrat dont la caresse toujours brûlante de son âme vient encore nous bercer le coeur , souvent , une fois encore pardonnera .
Et les proses sans lendemain seront balayées par l'intransigeance de l'excellence .

Respects pour l'acteur comédien .



Noël Vallier


mercredi 25 avril 2012

Twitter !!

Gazouiller , pépier , jacasser , s'agiter , bavarder .... rien que ça !!
A ce jeu les commères et les concierges que sont devenus les hommes et les femmes politiques excellent , ces vaniteux dépositaires des meilleurs portables parcourent le faisceau hertzien tels des ânes bâtés et répandent ainsi leurs broutilles et leurs fiels soit in situ soit au vu et au su de leurs ânons ...
Nous connaissons grâce aux indiscrétions de certains médias les noms d'un nombre important de ces usagers  que veulent-ils , que défendent-ils , peut-être survivre , leur survie oui assurément .
Belle escroquerie , ces individus ont reçu pour la plupart d'entre eux un mandat citoyen , leur à t-on demandé de travailler plus ?? non pas vraiment , seulement de nous représenter , alors certes ils l'ont compris mais s'en moquent comme les mécréants de l'absolu botanique moquent les guignes .
Mais ils ne sont pas les seuls , l'utilisation intensive du portable touche bien sûr les quidams jeunes ou plus âgés ... vous avez dit certains vieux aussi ??
Soit ...
Alors Schizophrénie peut-être , brillamment institutionnalisée et tout devient possible , le quotidien et ses contraintes ne pèsent plus , à peine nouent-ils de temps à autre quelques-unes de leurs tripes , mais cette affaire anxieuse ne dure pas , la lobotomie est en route , vite un twitt !!
Quelques fausses urgences après , passé le temps d'échange de toutes sortes d'inepties , et voilà que le temps se calme .
Débile ?? hélas non indispensable , les politiques pourront ainsi consommer leurs paresses et leurs hébétudes et les autres leurs désarrois .

Ainsi va le monde !!

Noël Vallier .

mercredi 11 avril 2012

L'entremise .


Ah me voilà heureux ce matin car il vente
La bise souffle aux carreaux avec quelque entrain
Ses coups de fouets soudains sur les arbres qui tentent
D’allumer leurs bourgeons nient leurs premiers refrains

Le ciel chargé gris bleu commet son adultère
Au printemps claironné il tourne un peu le dos
Et renvoie aux abris quelques coléoptères
Les premiers très hardis étourdis par leurs do

Petite ondée charmante viendra-t-elle nous surprendre
Viendra-t-elle tremper de son eau ce matin
L’apprêt du potager ces fumures qui répandent
Dans les mottes dressées leurs sirops alcalins

La petite pinède de la maison d’en face
Secouée traversée par l’estoc l’hurlement
Des boutoirs d’une traverse terrorisée s’efface
Puis dodeline en chœur ses branches assidûment

Il ne fait ce matin pas un temps ordinaire
Les merles aux futaies empruntent leurs surs abris
Les pies jacassent un peu et semblent mieux se plairent
Plumes au vent s’ergotant pour du grain becqueté pris

Je m’abandonne distrait par les vers de ma prose
Quelques frissons ondulent dans le creux de mes reins
Ce matin je voulais que ma plume se pose
Sur la peinture belle du vent dans les égrins

Combien de temps encore poursuivrais-je l’édifice
Architectes et saisons combien de temps encore
Pourrais-je de mes yeux depuis leurs orifices
M’ébaudir nez au froid du temps beau vieux trésor


Noël Vallier



mardi 3 avril 2012

L'archipel radieux ( suite ) .

L'Archipel radieux (suite)


La publicité relevée sur le site de cette très agréable maison d'hôtes évoquait notamment un petit-déjeuner gourmand, confitures maisons, petits pains spéciaux, croissants au beurre et tout le saint-frusquin, jus de fruits saisis à la source .....
L'affaire matinale fut conforme aux annonces du catalogue au-delà même de leurs espérances, à profusion pour les plus affamés, pour d'autres plus frugaux avec une modération gourmande.
On peut certes se complaire de la douceur des viennoiseries mais faut-il l'assumer avec élégance !!
Personne ne manqua d’élégance !!
Le réveil avait été rude, la nuit quasiment expédiée, les dames pas encore pomponnées présentaient la vérité d'une silhouette et d'un minois tout juste arrachés à leur sommeil ...
Elles ne manquaient pas de charme.
Les messieurs aux humeurs plus renfrognées intégrèrent pourtant assez vite la bonne humeur générale de cette table matinale ....

Puis ce fut le déroulement ordinaire d'une fin de semaine conviviale et bien que sa raison fut exceptionnelle elle resta conforme aux protocoles habituels.
Quelques restaurants après l'ambiance devenait plus familière, ils ne trouvèrent pas le temps suffisant pour faire exploser les boules de pétanque, les parties passèrent donc à l'as.
Le temps s'était écoulé un peu à la dérobée et les obligations des petites contraintes domestiques du retour avaient escamoté la plénitude attendue de cette troisième journée.

Ils se séparèrent le lundi vers midi en promettant de se revoir !
Tiendraient-ils leur promesse ?
La soixantaine atteinte les femmes et les hommes fatiguent quelquefois et certains apprécient de l'usage immodéré de la routine qu'elle serve toutes leurs certitudes ....
Seigneur donnez leur s'il vous plait des recettes ou des remèdes contre les risques de l’ennui, de la peur, de la solitude, et éloignez le démon de leur maison et de leur raison !!!

André et son épouse toujours amoureux s’arrêteraient à Toulon, ils y passeraient le reste de la journée et encore le lendemain ..... chez leurs enfants.
Les garçons avaient concocté une soirée gourmande, ils avaient aussi prévu pour le lendemain une balade   au Mont-Faron.
Tous quatre étaient euphoriques.
André revit donc le Faron, il avait fait ses classes à Toulon, mais j’en ai déjà longuement parlé.
Cependant il le redécouvrit sous un bien meilleur jour, ce n’était pas le Faron encrassé et maussade de l’hiver 1968 où il bivouaquait après quelques marches interminables le râble endolori par la pression du barda, sous des pins maritimes dégoulinant le reste de quelques trombes d’eau, à se casser les dents sous une guitoune précaire sur ses rations de survie ...
Comme à la guerre !!
Non c’était un Faron nouveau , un Faron de Mai , gai comme un pinson , un mont tout en douceurs , une montagne étonnante pleine d'entrain donnant du plaisir et du vertige virage après virage couverte de fréquents bosquets aussi secs que son climat.
Puis son sommet dévoilait une vue imprenable , superbe , il offrait le privilège d'une possibilité de contemplation exceptionnelle sur la ville , sur sa rade , sur ses collines bourgeoises .

Les enfants avaient eu là une formidable idée !!



Noël Vallier












 





















mardi 27 mars 2012

Pépins ... douceurs .


Un potiron ce n’est pas grand-chose
Tout juste une cucurbitacée
Un potiron c’est rond c’est rose
Drôle de courge pas racée

Mais une glace à la vanille
Doublée chargée sur son cornet
Laisse douceurs sur nos papilles
Demain pistache sous mon bonnet

C’est sur les courges que l’on glose
A courir dans les potagers
Ces piteuses paradent posent
Se posent ici diable danger

Pour une glace à la vanille
Sur son cornet lippée léchée
L’été venu comme les filles
Saveurs gourmandes goûtons cachés

Un potiron c’est pour la prose
Ses flancs dodus son dos bombé
Servent si mal mes vers que j’ose
Laisser douleurs peines rimes tombées

Les baisers fous que tu me donnes
Tes caresses dans mes cheveux
Font de mes jours des joies qui tonnent
L’amour bleu tendre mes doux aveux

L’encombrement que je dénonce
Ce vrai désordre dans le jardin
Ces buissons fous ces haies ces ronces
Ces courses folles j’en suis radin

Cet éden là dont je dispose
Ses courges lasses lourdes encombrées
Pour toi ma belle ma douce chose
Seront farcies saveur ambrée


Noël Vallier






Moyenne altitude .


Qu’il soit pluie neige ou froid ou qu’il soit détestable
Le temps que dieu propose nuit carême ou matin
Ni retiens ni empêche vers  l’Ire désirable
Mes suaves évasions sur ce plateau martien

Quelques lacets plus haut squelettes sans voilure
Les arbres endormis frémissent sous mes doigts
Sur leurs troncs tourmentés je paresse et je brûle
De l’envie sous l’écorce d’en caresser la soie

Terre dure affirmée sur ses lois basaltiques
Ce plateau où nos fièvres s’emballent , elle foudroie
Les fourmis ici-bas et leurs cris pathétiques
Tant agrippées qu’elles soient à quelque oracle adroit

Ah circuler vraiment mais circulation lente
Sur ces garrigues landes et ces chemins étroits
Ces cabris et ces thyms puis presque évanescentes
Ces images constellées s’éparpillent et poudroient

C’était un ciel très plat ce jour là en Automne
Et le Coiron suintait de quelques brouillards las
A l’heure où les éclairs entonnaient quelques psaumes
Deux Milans du tonnerre s’approchèrent ici-bas

Comment en rapporter et comment mieux l’écrire
D’une telle survenue si prés frôlant je crois
Pour peu qu’il m’en souvient leurs cris pour me le dire
Au dessus de ma tête m’en contèrent huit fois


Obsolescentes et vaines ces pâtures historiques
Lèvent souvent leurs voiles et surjettent parfois
Un tel chevauchement  frissonnant de calices
Qu’à mes lèvres brodées de leurs rosées je bois

Cette traverse épaisse quoi que l’on puisse en dire
Élève si haut l’âme et en quelconque endroit
Que curieux ébahis se piquent de le dire
Savants épicuriens en goguette … quelquefois

Sacrements et douleurs, retraites et encycliques
Cette précieuse lande que l’on prie pas à pas
De mêler en chemin sceptiques, hégémoniques
Les femmes et les hommes tout de go comme ils croient

Les squelettes d’hier ces bois qu’un rien résonne
Frémissent à nouveau de leurs sèves endormies
A nouveau en chemin en chemin les saints hommes
Contempleront encore leurs courbes et leurs plis



Noël Vallier .






jeudi 22 mars 2012

Madre de Dios, ten piedad .....

Mère de toutes les grâces , si Dieu vous en donne la liberté ou le temps penchez-vous sur la danse ......
Et que penseriez vous alors des mercantis , aimable litote , qui commercent avec la crédulité des braves gens certes bien disposés a avancer quelques pas de bourrée puis poussés par une ferveur authentiquement auvergnate , et l'Auvergne méritant le mieux , les mêmes , braves gens tapant du talon , l'oeil mouillé sacrifiant à la cadence , le balancier imaginaire des bras à la dérive puis le regard rivé sur leurs pieds ...
Ah ces pieds !!
L'appui et le mouvement de la chaussure sont portés ou plutôt encouragés et dessinés par la cambrure gracieuse du corps et le corps épouse le rythme , comme la mort épouse la terre ...
Tel devrait être le corpus de rigueur .
On parlera pudiquement de cadence pour ne point froisser les affranchis de la rythmique , ce tempo fondamental qui doit nécessairement vous dévorer la rate et la cervelle avant que vous transporter sur quelques parquets imaginés car de les mériter est une autre histoire ...
La danse est une douleur , mais elle est surtout une bénédiction et cela bien avant que d'être une discipline accessible.
Les premiers pas sont aussi les premières chorégraphies , déjà bambin le corps doit pouvoir se conformer aux instructions charnelles de l'environnement , aux ordres du temps . 
Mais on ne dit rien , ou si peu et quand on dit , tout devient prétendument possible , on fera de l'apprenti assermenté un bienheureux , du cheval de trait un pur-sang et de l'âne bâté une sorte de mustang ....
Ainsi sont dites les choses et assénées les contre-vérités !!

Crédules de tous pays réveillez-vous puis enfin éveillez-vous , vous pourrez ainsi chasser les marchands du  temple et peut-être pourrez-vous alors vivre en paix .

Cependant vous avez le droit de vous obstiner !!

Mais sachez que cette affaire vous coûtera un bras !!

Noël Vallier . 

L'archipel radieux ( suite ) .

L'Archipel radieux ( suite )

Point de confusions possible, cependant venues depuis l"univers concentrique de leur flûte les fines bulles bavardes, intarissables se mirent à en conter tant de fois que les attablés un peu embués, entre chaque service prirent le large ... 
Une pour Tahiti, une autre pour Bora-Bora, puis d'autres destinées à Moorea, Huahine et d'autres encore en hommage aux archipels , tous les archipels ...
La soirée était douce à la manière d’une prudente flanelle , l’hôtesse avait dressé la table dans le grand salon d’accueil , la musique Polynésienne jouait en sourdine tout son répertoire , Stéphane avait fixé sur l’un des murs une affiche d’époque monumentale, elle annonçait les fêtes rituelles de Juillet , sorte de commémoration dynastique teintée de couleurs incroyables , embarquée par des tamourés endiablés, divertie par de spectaculaires courses de pirogues et transcendée par l’humeur festive et l'hystérie d’un peuple tout entier collectivement saisi.
Cette édition 1969 resterait gravée à jamais dans leur mémoire.
Ils étaient quelques séditieux qui courraient encore après les toutes dernières bulles, puis toutes et tous gagnèrent le salon.

Il y eut bien d’autres palabres, de fréquentes plongées dans le rétro,Tahiti revenait tel un ouragan remuer quelques nostalgies plus rebelles, telles des sangsues elles pompaient encore dans la part tendre de leur complaisant cortex. 

La table était bonne mais il eut fallu qu'elle soit ronde et ainsi aurait-elle pu contenter onze convives qu'une fraternité récente venait de souder.
Le dîner dura le temps nécessaire, ils ne déplorèrent jamais le moindre reflux, puis passèrent les temps du fromage et des desserts ...
Ils se défièrent en vue des parties de pétanque du lendemain ils pourraient ainsi faire se cogner pour la première fois les triplettes de compétition JB que Maurice l'attentionné et généreux conscrit venait de leur offrir.
Chacune d'elle portait leur prénom gravé ... s'il vous plait !

A l’instant où ils quittèrent la table et quelques mètres plus loin autour de la piscine la douceur était encore présente, insistante même, en ce début du mois de mai les feuilles nouvelles frémissaient , le vent de la mer s'était assoupi bercé sans doute par les pleurs des mouettes et des goélands.

L'heure était venue de se laisser prendre par les appels du sommeil.



Noël Vallier









vendredi 16 mars 2012

L'absence de ton matin ...

Cette taie d’oreiller que tôt tu abandonnes

Me laissant sous la couette où nous dormons tous deux

M’inonde douces aurores de senteurs qui pardonnent

L’absence de ton corps et ses contours radieux


Au creux de ton absence je blottis tout mon être

Tes formes laissées là se figent et dans les plis

Du drap que tes seins frôlent et que mon coeur pénètre

Paressent dans leurs soies que mes tourments supplient


Je m’endors dans tes bras que je vois apparaître

Me noie dans ton empreinte disparais dans les cieux

Du petit paradis de l’Eden géomètre

Ce doux côté du lit ce nid douillet précieux


C’est ainsi le matin pendant cette heure exquise

Que tu me laisses prendre où clignent encore tes yeux

Qu’un peu de Patchouli ton adorable brise

Vient me souffler aimant ses effluves fiévreux



Noël Vallier



mercredi 14 mars 2012

L'archipel radieux ( suite ) .

L'Archipel radieux ( suite )

Puis se présentèrent Maurice et Balou  ponctuels comme les autres malgré  le handicap de l'importante distance, le massif est certes central encore faut-il ne pas vivre sur l'arête de sa circonférence nord si l'intention est de se diriger vers le sud .
Présent quelques minutes seulement après les locaux c'est à peine si l'ombre plongeante du bel olivier de la propriété avait grappillé quelques centimètres .
Ce furent à nouveau des échanges d'effusions, de bruyants contentements personne n'avait vraiment changé et pourtant faut-il encore redire que ces retrouvailles portaient les petites rides de quarante ans après la conscription !!
A quoi servirait-il de vanter l'élégante dégaine des dames, soignées séduisantes comme à l'ordinaire à l'aise bien sûr et déjà tentés de vite se regrouper pour échanger les premiers papotages ...
Il ne manquait que Gérard et son épouse, à l'instant même le portable toqua, les girondins sans aucun doute pressés de rassurer le groupe.
Ils avaient pris le train ce n'était pas prévu au programme.
Balou se porta volontaire pour repartir en gare de Marseille, son automobile venait tout juste de terminer son cycle de ventilation, le vaillant soldat de la campagne 69 chassa ses premières gouttes de sueur et reprit aussitôt du service, l'ami Gérard et madame ne taperaient pas la semelle salle des pas perdus !
Leur charmante hôtesse les invita à mieux connaître les lieux.

Les chambres donnaient soit sur la plage de la piscine, soit au pied d’un coquet bosquet.
Toutes étaient également confortables , différentes, décorées et équipées avec goût leurs tendres couleurs pastels et leur esprit provençal préfiguraient sans doute de ce que seraient la douceur de leurs prochaines nuits...
L'ami marseillais avait finement observé les réactions de toutes et tous, il trancha donc sur la délicate besogne de la répartition et le fit en homme avisé non sans y mettre un certain panache.
Quelques minutes passèrent avant que Balou et les deux amis bordelais revenus enfin de Marseille prennent  leurs marques.
Le groupe d'amis se ressouda autour de Gérard, ils échangèrent quelques bavardages avant de prendre possession de leur chambre.
Le temps d'une toilette rapide, de quelques rafraîchissements des tout premiers rangements, il leur fallu moins d'une demi-heure avant qu'ils ne se retrouvent toutes et tous à l'ombre des grands arbres près de la grande piscine.

Chacun avait apporté un colifichet et d'autres ornements polynésiens souvenirs conservés depuis plus de quarante ans soit discrètement exposés soit consignés dans quelques miteux emballages .

André s'était ému en effet de ne retrouver de son More somptueux que quelques poussières de paille seules les petites nacres d'apparat avaient survécu ...

L’heure était donc venue du champagne !!

Du brut bien sûr et du bon pour tous ces palais délicats, il serait blanc ou rosé et aiderait sans doute à délier quelques langues.
Les conversations s'animèrent la glace était désormais rompue l'heure était venue des premières commémorations

Bien des souvenirs seraient évoqués, chacun d'eux se souvint d'une anecdote, d'un moment particulier, d'une image ou d'une émotion, les avis et les références convergèrent vite et tous finirent par emboîter le pas assuré de leurs nombreux souvenirs

De nombreux flacons repartaient en consigne, les dames prenaient aussi leurs parts il arrive en effet que les bulles soient à ce point pétillantes et fines que le tour convivial finisse par prendre une sorte de caractère magique!!
Les premières douceurs de mai prenaient une humeur insolente, le petit parvis devant le pool house était déjà chauffé à blanc, les feuillages des grands arbres frémissaient à peine, un vent de mer léger comme assommé ventilait avec peine leurs premières perles de sueur.
Ils firent un moment l'analogie, il leur sembla retrouver les odeurs familières du coprah de la vanille et des fleurs de tiaré .

Sûrement l'effet du champagne !!



Noël Vallier.



















































 



mercredi 7 mars 2012

L'archipel radieux ( suite ) .

L'Archipel radieux

André et son épouse partis tôt arrivèrent bons premiers.
La vieille 406 berline avait encore belle allure, pas de GPS sur ce modèle 2000 il faudrait donc se faufiler  parmi les allées bordées de grands Lauriers-roses et de buissonnantes Bougainvillées....
M Mapy viendrait en renfort, il faudrait être bien sot pour ne rien comprendre de son guidage.
Ils localisèrent le lieu sans trop de difficultés, l'endroit était charmant, le ciel de mai connaissait une sorte d’acmé, quelques mouettes affamées claquaient leurs ailes dans les dédales parfumés de ce ravissant quartier puis un peu débonnaires becquetaient le comestible que l’homme bienveillant avait judicieusement éparpillé.
Des flaques de fientes blanches lumineuses telles du lait de chaux, couvraient quelques pans de parcelles et avant qu’elles ne soient hâtivement prélevées, les « choses » avaient déjà pris un tour intriguant.
La grande villa était posée sur une pente douce, son environnement était coutumier des avantages fleuries que propose la côte azuréenne, flamboyant comme une minuscule polynésie !
André gara provisoirement sa voiture à l’extrémité de l’allée, son épouse grilla une blonde.
Il s’approcha du large portail blanc, reconnut les lieux, jeta furtivement un coup d'oeil sur le jardin intérieur avant que de revenir sur ses pas.
Ils patientèrent une quinzaine de minutes avant que la charmante propriétaire des lieux ne vienne à leur rencontre intriguée sans doute par tant de discrétion
Elle nous avait deviné et nous pressa de garer la voiture à l’ombre de ses oliviers.
Stéphane le régional avait jeté son dévolu sur une belle demeure provençale joliment caressée par de tendres couleurs pastels.
Le soleil plombait les lieux, l'hôtesse leur proposa un rafraîchissement ils attendraient ainsi plus confortables l'arrivée de leurs amis...
Le sémillant Stéphane pointa le bout du nez de sa Jaguar à l'heure convenue, l'hôtesse qui ne manquait ni d'intelligence ni de tact prit le temps de le prévenir des raisons et des prétextes de l'avance protocolaire de ses amis ardéchois .
André reconnu sans la moindre hésitation son ami , il présentait cette allure classieuse ce détachement qui le mettait à distance de toutes familiarités.
Il n’avait pas changé, il présentait et c'était nouveau une bedaine élégante une sorte de marque de réussite qu'il portait avec un bel aplomb.
Patrice le parisien était du voyage , à la gare de Marseille André l'avait cueilli, lui aussi était resté le même toujours nonchalant et ses sourires et rires si fréquents si constants que l'on put en revendre.

Toutes et tous se congratulèrent plus de quarante ans s'étaient écoulés !!


Noël Vallier.






 





















dimanche 4 mars 2012

L'archipel radieux ( suite ) .

L'Archipel radieux ( suite )

Les recherches seraient définitivement infructueuses pour Didier, Jacques et les autres, cependant Stéphane ne perdit pas le moindre temps et il partit en quête de la meilleure adresse, celle qui pourrait rendre encore plus captivant l'esprit de ces affectueuses retrouvailles . 
Ils se retrouveraient à onze , ni les blondes ni les brunes ne compteraient pour des prunes et poussées par un délicieux entrain elles intégraient la ronde.
Patrice viendrait seul, faute de ne savoir choisir, le collectionneur de papillons épinglerait plus tard comment pouvait-il sortir de son chapeau une compagne assermentée, mise au parfum que dis-je instruite de toutes les péripéties de leur belle aventure et susceptible à tout moment de rectifier ou de renchérir sur une de leurs nombreuses anecdotes ? 
Il ne faisait aucun doute en effet que du paradis dont il est question elles avaient du à la manière d'un buvard pour en avoir été si souvent saoulées sécher et l'épreuve et ses débordements ....

Notre ami marseillais jeta son dévolu sur Six-Fours plages , il nous fit suivre un lien internet descriptif d'une très charmante maison d’hôtes proche du port et des plages, elle était nichée au coeur d'une petite oasis de palmiers et agréablement située dans un quartier résidentiel semblant offrir les meilleures garanties de calme et de bien être. 

La carte postale était engageante, toutes et tous sans la moindre réserve souscrivirent à la proposition.
Stéphane serait le régional de cette charmante étape, André avalerait avec gourmandise les quatre cent kilomètres provençaux de cette balade sudiste , Gérard et son épouse partiraient de Bordeaux, Maurice, Balou et leur compagne quitteraient pour quelques jours leur monumental massif central, Patrice le parisien donnerait congés à la capitale.

Ils avaient choisi le mois de mai celui qui donne à embaumer la nature les salons et les vestibules sitôt les premiers rayons de soleil venus et traîneraient alors sur les commodes des odeurs de mimosas et de violettes.
André pensait une fois encore à ses grands-mères.
A Flaviac le mimosa était rare, seuls quelques arbustes encore étourdis par les coups de griffes de l'hiver donneraient de leurs capiteux petits pompons jaunes, ils feraient belles les toiles cirées et déborderaient exubérants le col des vases précieux, ceux que l'on réserve pour les meilleurs dimanches. 

Mémé Fifi dés les premières violettes était une femme plus heureuse encore, elle communiait avec la nature et semblait tirer profits de toutes ses petites bontés.

André le pitchoun vivait avec elle ses dernières années de plénitude, il se souvient des promenades vers Flossac ou Pargirand, des visites chez Mme Faure et Mme Tracol, des tasses de café, du chocolat Menier et des biscuits secs qu'il croquait avec gourmandise.
Le petit était heureux, malin il aimait voler beaucoup de leur patois, mais rien de ce qu'il comprit, jamais ne lui parut à ce point déterminant !!  
Au retour il arrivait souvent que la bise se lève elle claquait alors sur les lignes électriques son souffle violent l'effet baleste tendait alors l'acier, il gémissait ses plaintes tout au long du chemin, André saisi par la trouille serrait fort la main de sa mémé.
Le salut venait depuis la ruelle plus enserrée à l'endroit de l'école des soeurs, elle parvenait à réduire une bonne partie de ce vacarme ...

C’est ainsi ils allaient se revoir en cette année 2011, quarante deux ans s’étaient écoulés, leur vie était hélas bien entamée, ils pénétraient les terres rousses, à la lisière de ces terres ils connaîtraient le plaisir de vivre de bien inattendues retrouvailles.



Noël Vallier.











































 



dimanche 26 février 2012

Rêveries ...


Je ne peux à tous crins et chaque jour vous rendre
Ce que de mes émois mes doutes ou mes fureurs
De ces irritations mes douleurs à me pendre
Non je ne peux vous vendre tous mes soirs de terreurs

De vous rendre en ce jour et si prés de la sève
Au printemps espéré à l'heure des bourgeons
Des drames assurés mes cauchemars ces rêves
Qui engagent si près les fleurs de mes raisons

Je sais que vos tourments ici bas sont les mêmes
Que les miens que j'agace au fil de mon crayon
Je ne puis pourtant taire mes fêtes et mes carêmes
Et ne pas vous céder quelques doutes en rayons

Si nous sommes de même en mal de belle errance
Et si mettre sabre au clair il est notre intention
Des mots ne craignions rien et de maux et de transes
Souffrez que nous aimions gifler ces tristes pions

Alors nous voguerons en belles goélettes
Sur tous les océans les mers et les marées
Nous porteront là-haut vers l’azur et goguettes
Deviendront nos humeurs et d’amour fort parées


Noël Vallier.














mercredi 22 février 2012

L'Archipel radieux ( suite ) .

L'Archipel radieux ( suite )


Béni soit Internet !!!
En de nombreuses circonstances il faut le dire et bien que l’outil galope en direction de je ne sais quel précipice la toile aujourd'hui vocable presque suranné nous éclaire mieux sur le monde et sur les événements que les chandelles et les bougies ...
Les purs sangs que nous somme devenus, par goût et par nécessité, aiment cette liberté des nouvelles et quand ils en ont jouent de leur crinière sur les réseaux de maternelle et sur quelques forums plus spécialisés plus sérieux ...
En cette année 2009 André naviguait communément sur la toile, il parcourait donc le "Net" poussé par une impatiente nostalgie.
Mais fichtrement curieux, tout y passait les pages blanches, jaunes, il aurait bien aimé d'autres couleurs encore, Copains d'avant, Trombi, même Wikipédia peut-être certains d'entre eux étaient-ils aujourd'hui connus ou célèbres ?!
Il retrouverait sans doute Stéphane et Bernard assez vite .
Stéphane était toujours marseillais mais peut-on quitter Marseille?
Il laissa, tout à son contentement deux ou trois informations le concernant sur le site des copains espérant ainsi raviver la flamme polynésienne puis il laissa la bouteille voguer ...
Il aurait pu téléphoner, l’ami Stéphane était bien sur l'annuaire, mais faire ainsi irruption fut une décision malséante, trente ans s'étaient tout de même écoulés depuis l'épisode valentinois !!
Il préférait prendre quelques précautions .
L’ami marseillais se manifesta sans tarder, ce fut chaleureux, cependant l’interposition de l’écran posait un problème, fallait-il rompre la glace sans le moindre détour ?
D'autres correspondances retenues suivirent, puis il y eu une longue pause.

Bernard était invisible, indétectable, rien sur Paris dont il était originaire ne semblait probant cependant à l'opposé de l'hexagone un homme répondant de la même identité et qui avait pris soin de laisser une photo sur un site, un berger sympathique, ressemblant, attira son attention mais cet indice concordant ne connut aucune suite
Bernard était enseignant au moment de son incorporation, cette reconversion paysanne ne lui avait parue ni saugrenue ni improbable, André n’avait pas à rougir de mener de telles investigations.

Le marseillais et le valentinois avaient donc renoué leur contact et à l’initiative du provençal il décidèrent de tout mettre en oeuvre pour tenter de réunir quarante deux ans après les protagonistes de cette belle aventure.
Ils pouvaient espérer qu’une dizaine de conscrits tous emblématiques de cette mémorable chambrée se dressent comme un seul homme et répondent avec empressement.
Encore fallait-il les localiser, qu’aucune des vies n'ait été dérobée, que la providence ait jalousement veillé sur leur destinée.
Stéphane et André conjuguèrent leurs efforts et ils purent sans trop de difficultés retrouver Maurice, Didier, Gérard et Patrice.
Tous étaient remarquablement disposés, heureux sans doute de s’immerger une fois de plus sans doute dans l’azur bleu de leurs charmants souvenirs.
Les voix étaient les mêmes, les humeurs égales pas le moindre salamalec c'est ainsi que quarante ans pendant quelques minutes furent gommés.
Ils eurent à déplorer une vraie dérobade, l'homme paraissait amnésique, traînait-il encore cette sorte de dentelle qu'il aimait accrocher à ses basques, était-il encore suffisant??
Ils apprirent la mort accidentelle de Bernard survenue une vingtaine d’années plus tôt et ce fut aussitôt un violent coup de tristesse, c’était un garçon charismatique, une des jeunes personnalités les plus abouties de la chambrée son absence serait une sorte de drame.

Ils ne purent joindre ni Didier, ni Jacques, et pour deux ou trois autres la tâche paraissait bien difficile.
Sur une douzaine de pressentis ils comptèrent une défection, apprirent un drame et renoncèrent faute de  réussite pour quatre autres.
Stéphane se mit en quête pour trouver le meilleur compromis géographique et la meilleure offre conviviale possible ...


Noël Vallier
 





















mardi 21 février 2012


"Le barbare, il faut bien l'avouer, n'a pas de peine à bien se porter, tandis que pour les civilisés, c'est là une lourde tâche."
Sigmund Freud, Abrégé de psychanalyse.

lundi 20 février 2012

Belle sans fard ...


Elle avait sur la tête une espèce de calot
Mais joli et gracieux loin d’être militaire
Elle avait dans les yeux un désespoir pâlot
Elle était nom de dieu belle à nous faire taire

C’était un samedi elle venait de Clermont
Ferrand s’entend du centre l’autre bandait guimauve
Son amant très servant rêvassait à ses monts
Moi je logeais ce soir dans un court shetland mauve

Il y avait une fête très champêtre au Gaucher
Bal sous les marronniers arrangé par l’orchestre
Il y avait du trèfle à deux pas les pêchers
Effluvaient des senteurs décharges jus sylvestres

Avant nous étions dix près de douze au bistrot
Accoutrée d’un tricot en jersey à se pendre
Marilyn c’est ainsi une paille au sirop
Rendait aux guéridons marbres et fontes plus tendre

Pour moi c’était rengaine j’étais posté minet
Semblant indifférent aux jeux de la déesse
Jetant son dévolu dans cet estaminet
Elle prit mon regard en otage mes paresses

Nous avons fait le vide sur les planches aux pêchers
J’avais le torse nu et ses seins et son ventre
Comme braises attisées sur trois slows à lécher
M’inondaient de sueur de ses perles et mon antre

De caresses en caresses et de caresses en jeux
Nous sommes repartis d’humeur très hôtelière
Au village où frémirent les giclées d’un enjeu
Où le charnel suintait déjà ses sources claires

Ma main s’abandonnait dans ses cheveux dorés
La sienne me cherchait au plus près de ma terre
Mes lèvres au plus bas près du puit mordoré
Sur les siennes dressées fleurirent l’ardent parterre

A l’aurore succinct à travers les volets
Filtrait doux le soleil et ses poudres de braises
Sur le grain de sa peau dessinaient un corset
Nous paressèrent tard tous deux ivres de glaise.

Puis elle partit …..




Noël Vallier









jeudi 16 février 2012

L'archipel radieux ( suite ) .

L"archipel radieux ( suite ) 

Le souvenir de la Polynésie fut tenace mais jamais au point d’encombrer par de futiles nostalgies le chemin de sa vie. .
Cependant en de nombreuses circonstances il fit référence à cette parenthèse tropicale, il en rappela souvent son exotisme, ses splendeurs, il en contait à la demande la vie simple celle qu'il avait eu la chance de vraiment connaître.
Quelle sinécure, chacune de ses évocations lui donnait un peu le tournis comme ça, il connut tout de même épisodiquement des envies de partances.  
S'en aller avec sa femme, ses enfants, fuir les prescriptions de la métropole, ne plus se coltiner l'austérité du modèle, botter son cul à notre cher hexagone, fuir ses saisons et ses raisons ...

Il aimait comparer les deux versions, certes il était bien vrai que la modélisation occidentale n'était pas sans avantages ni vertus et pourtant souvent elle lui paraissait légèrement rance un peu racornie, les vieux faisaient cortèges en proie à d'immenses doutes, placardés ils étaient tout juste en repêchage, quel infâme statut !

En Polynésie les seniors faisaient référence on les consultaient ils pilotaient le pays,s'imposaient comme les gardiens et les perpétualistes des coutumes et des traditions. 
Le territoire était un sourire, on pourra toujours mégoter sur les avantages dérobés d'un pays de soleil s'agacer du dépouillement fantastique de sa nature, parier sur les handicaps supposés de cette indolence si souvent et injustement décrite, il en mettait tout de même plein la vue et attirerait vers lui pour l'éternité tous les porteurs de fantasmes !!
En quarante ans de métropole André ne croisa pas plus de quatre ou cinq messagers fortuits, authentiques polynésiens venus depuis l'archipel.
Il rencontra Jacques le plongeur cascadeur à Valence, tous deux se croisèrent en plein boulevard ils échangèrent quelques mots, l'homme de Beaucaire lui parut égal, souriant et sympathique, prirent-ils le temps de boire un verre il ne s'en souvient plus .

La distance était certes encore courte, nous étions en 1978, huit ans seulement après l’éparpillement qui suivit le retour, les choses en restèrent donc là .

C'est Stéphane de Marseille qui se manifesta fermement, le premier, dans les deux ou trois ans qui suivirent il montait sur Paris croit se souvenir André.
Le sémillant marseillais et sa charmante épouse suggéra à André et France de déjeuner ensemble sur Valence.
Ils en furent très heureux.
Stéphane le dandy et madame garèrent leur grosse berline allemande avenue Pierre Semard, l'avenue était rieuse ce jour-là le soleil cognait sur les bâches et chauffaient les grands tilleuls, ils avisèrent un restaurant rue Célestin Poncet.
Stéphane et son épouse ne pouvaient pas ne pas être très confortables ... ils l'étaient assurément, André relevait du domaine bancaire, son épouse était secrétaire, tout allait donc pour le mieux dans le plus ordinaire des mondes .
Ils se souvinrent de tous les protagonistes de cette belle aventure , Jacky , Patrice ,Maurice , Bernard , Gérard , l‘autre Maurice , Jacques , Didier et ceux dont le souvenir s'était dissipé , peut-être moins présents dans la ronde .
André n'avait pas oublié le registre cinéphile de Stéphane sur lequel étaient consignées ses précieuses recommandations, cette encyclopédie fut donc restituée à son propriétaire.
Ils se séparèrent au début de l'après-midi , André très calmement sortit la BMW série 7 de son inconfortable impasse.
Ils poursuivirent leur route en direction de Paris ...


Noël Vallier .





































 



Souvenirs glacés ...

J’avance à petits mots et ne suis nulle trace

Depuis le temps marmot encombré par mes glaces

Chocolat et pistache double cornet gourmand

Sandalettes affûtées culotte courte droit devant


J’aimais tant de ce temps de ces sons faire l’éloge

Et ne cessais jamais bousculant dans les cordes

Les ivraies les orties horreur miséricorde

D’espérer et d’attendre des musiques l’horloge


Celle du jeu béni à courir les minutes

Celle qui tinte à l’heure celle qui geint aux maux

Du premier mal des mies qui ronge et qui s’incruste

Des aiguilles du mal celles des temps brumaux


Mais les bruits ont couru traînant dans mes galoches

Sous leur semelle raide sous leurs tannes carmin

Des grelots de musique des blanches et des croches

A me faire voler sur sentiers et chemins


Me saisi du barda en fis du bénéfice

Cultivant de bonheur vers verdures vermisseaux

D’arbustes me complaisais ici Acanthes Alysses

M’étouffant de bonheur auprès de leurs ruisseaux


Aujourd’hui je m’épuise à errer sur leurs berges

Dés ce temps décompté aux foutraques erreurs

D’opprobres suis couvert de doutes et je gamberge

De ne pouvoir du temps remonter aux clameurs



Noël Vallier









 



mercredi 15 février 2012

L'amour naît du malheur ...





Une salve d’amours fous tel était mon domaine

A chaque joue frôlée sa frimousse choisie

Ces beautés qui tombaient sur mon cœur oh fredaines

Emballaient coronaires ventricules en saisies


Dans mon paletot en cuir j’égrenais fonds de poches

Espérais des doublures parfumées de jasmin

C’était ainsi je le sais rien ne fut jamais moche

Et mes dégaines aigries portaient beau en chemin


Les filles aimaient me voir d’autres voulaient me prendre

Jusqu’à l’écharpe large qui couvrait jusqu'aux reins

Les sanglots de mon cœur qui coulaient pour se pendre

Inondant l’âme morte qui mourrait dans leurs mains


Cette quête incongrue d’amours fous cette guerre

Cette épique bataille menée en tous sentiers

Me fit aimer ces fleurs que leurs calices austères

Aimaient à surmonter leurs pétales foliolés


Quand un sépale ivre battait un peu de l’aile

Je m’arrêtais aux soies des étamines hardies

Et mes doigts caressants fondaient tôt sur l’airelle

Du fruit juteux offert depuis leurs paradis


Le sentiment d’amour les charnelles révoltes

Mes désirs encombrés par les plus doux refrains

Laissent à ces refrains que mon âme colporte

La ritournelle aimée de mes élans éteints



Noël Vallier

 

samedi 11 février 2012

Psychanalyses et colifichets ...


Fumisteries à l’usage des cortex et des thalamus désespérés …

Quand l’homme vénal s’assied l’homme souffrant se rassure, il ne sera jamais mesurée la tension artérielle, ni la température, pas la moindre palpation des entrailles, l’homme est supposé sain de corps il sera donc vraisemblablement guéri des tourments nés du désordre qui prévot dans son esprit …

Puisque tourments il y a !!

L’ectoplasme susdit, le mandarin supposé, le ponte arrogant, le mercanti en d’autres termes s’impose le silence pour mieux exercer son écoute …

L’homme souffrant est couché, puis il déblatère sur son moi sans répit encouragé par l’homme assis effrontément détaché et qui se gausse …. sans bruit !!

C’est à raison d’une trentaine de séances de même acabit que ce séditieux, autoproclamé maître dans le domaine de l’aide au rétablissement des déficiences psychiques ou psychologiques entamera son interminable prospective sur la mesure de ses rentes …

Concomitamment l’homme couché n’en puis plus, le divan est devenu paillasse, il se sent dépossédé, nu, proie offerte aux mites et aux cafards, de ses oripeaux existentiels en balluchon rigoureusement répertoriés sont aujourd’hui survenus les fatras divers de ses drames …

La belle affaire !!

Rien n’est réglé en revanche les désillusions et les déboires commencent, sur l’épaule le poids de la charge pèse puis le mal irradie le long de l’échine et revient en flèche pour fracasser la cervelle ….

Surmonter ses problèmes relève de l’ordre de la raison, si la raison est atteinte il faut aimer pour mieux être aimer, aimer passionnément, aimer encore et toujours …

Et le fruit de nos entrailles est béni .

Se réparer soi-même , ne jamais renoncer , certes Dieu est un recours possible , mais il sied bien davantage à nos forces , à notre âme qu’il se tienne là-bas en bout de chemin pour venir le plus tard possible nous cueillir après une vie de luttes et de doutes .

Ne point juger, ne jamais juger certes, mais ne point se complaire dans les registres de la compassion de la pitié, de la commisération ….

Pour les autres et pour soi-même !!

Braver la vie et surmonter ses pires étiages …

Surviennent alors d’incomparables et euphoriques accalmies .



Mais il est bien tard ...



Noël Vallier





jeudi 9 février 2012

Arles en XIII


Ramener des émois de ce grand pays d’Arles

D’une plazza romaine en gratter sur ses murs

Par mon ongle petit sur l’âme cadastrale

En ses coursives lentes coller une mordorure


Le sable sent le sang sur la piste ovalaire

Et depuis les gradins des hommes épris ruent

Vers les brancards étroits des picadors par paire

Quand leurs piques défaites sur le fauve ont mu


Depuis le toril haut sur l’arène encyclique

La bête ce seul dieu du dimanche hésitant

Vers les fidèles assis qu’il voit comme une clique

S’enfile mugissant dans l’antre des migrants


Le rouge que l’on propose par la cape sublime

Aux furieuses saillies du seigneur Andalou

Souillé en son milieu par les charges s’abîme

Et par les cornes crève tant ses pointes allouent


Sur le flanc noir tanné de la bête indicible

Coule et gicle le sang depuis le trou béant

Laissé par l’impudent que sa pointe au crible

Perce comme une cible sur sa bête geignant


Sur l’échine courbée poissée par les marbrures

Les banderilles ripent à peine s’agrippant

Dans le cuir rétamé du derme et ses brûlures

Que l’artiste effrayé déchire en sautillant


Que vienne la muleta que l’on puisse en découdre

Par la charge du fauve de ses cornes acérées

Enfin que l’on agrège El Toro et ses foudres

Aux broncas picaresques grondantes et ulcérées


Le taureau prie soudain en proie cataleptique

Vers la lame indécise du tueur virevoltant

Fait mine d’une charge et s’écroule édénique

Meuglant à peine aux pieds du matador tremblant



Noël Vallier

























lundi 6 février 2012

L'archipel radieux ( suite ) .

L'archipel radieux ( suite ) 

L’arrivée à l'aéroport du Bourget ne connut aucune fête, il pleuvait , une pluie glaciale, une pluie de janvier déversant des trombes d’eau lourdes et mordantes pressées par un ciel bas, presque affalé .
Tous se dispersèrent comme saisis par une amnésie nécessaire, comme si des coeurs et des âmes nouvelles surgissaient, chacun à sa tâche, à son urgence.
Téléphoner en 1970 n'était pas chose simple il fallait soit s'engouffrer dans un troquet et solliciter les bonnes grâces du tôlier, soit trouver une cabine soit pousser la porte d'un café plus cossu, y consommer et obtenir ainsi du loufiat de service un jeton ou une accréditation .

Janvier serait maussade et froid, la grenouille d’Albert Simon était formelle elle lui souffla à l’oreille de vilains présages, l’homme imperturbable à la voix de crécelle nous en dit au détail près tous leurs maux ...

La navette militaire embarqua les hommes de la conscription, il fallait satisfaire à quelques formalités administratives, restituer les petites propriétés prêtées par le ministère et signer le document de pré-démobilisation.
La correspondance ferroviaire était prévu pour le soir même, ils disposaient donc de quelques heures dédouanées et pourraient ainsi flâner dans quelques quartiers de la capitale.
Tous prirent leurs dispositions, André se retrouva seul, il traîna place du Tertre connut enfin Montmartre et se souvint d'une dédicace dont il fut gamin l'un des destinataires. Il y était question des beautés et des charmes du lieu, le livre offert par un couple de parisiens amis de la famille était abondamment illustré des plus belles photos de Paris.
On y parlait de Montmartre bien sûr mais aussi de tous les lieux méritants de la ville lumière, de leurs splendeurs , les champs souvent vides de personnages sublimaient les pierres, les ornements, les calades, les vieux meneaux, ces très inspirés clichés savaient leur rendre une âme absolue.

Les femmes et les hommes de la rue semblaient pressés, toujours pressés et sous cette pluie battante les cirés et les parapluies valsaient, le vent giclait les averse glacées contre leur toile, certaines décrochaient arrachées par la bise parisienne, des peintres tranquilles à l’abri sous quelques porches croquaient les mêmes scènes jouant comme de vrais artistes avec leur palette de gouaches. 

Puis ce fut Pigalle, quartier de Paris festif qu'il trouva un peu glauque, le temps et les mouvements lui parurent suspendus chacun semblait jouer sa partition, André au coeur de cette apparente confusion cru souvent avoir été épié suivi peut-être, pressenti allez-savoir !! 
Délire de jeune provincial sans doute, le danger se trouvait ailleurs, dans quelque arrière-boutique, bars dédiés, ou dans les dédales de quelques ruelles sombres !!,

C’était la fête votive Place Pigalle, dans son Ardèche natale on appelait ça la vogue, cependant tout était semblable, les manèges, les badauds, les cris, les mystères, la joie et la tristesse.

La pluie acculée par le vent fouettait les aciers et les bâches, André se souvint furtivement de l’azur indéfectible de la Polynésie !! 
Cette brève pensée fut vite dissipée, il retrouvait les agréables sensations de l'ivresse olfactive, celle provoquée par le macadam trempé...
Il s'en remplit les poumons jusqu'à l'écoeurement .
Il arpenta longuement le quartier fluorescent de ce vieux Paris, ses néons alternatifs, déjoua les offres empressées des marchandes de sexe, ignora les bateleurs de cabaret qui promettaient des histoires à faire imploser les libidos les plus expérimentées avant d’aviser l'affiche d'un cinéma.

Il lui fallait tuer quelques heures, il attrapa la séance à son terme, puis il revit la programmation depuis son début, court-métrage, publicité celle gentiment orchestrée par le poulbot piocheur de Jean Mineur, dévora quelques caramels pendant l’entracte et se cala pour un temps en espérant des folles aventures proposées par le film de l'affiche .

Quelques heures plus tard il prit sa correspondance gare de Lyon, récupéra une place assise, se régala de la présence de quelques jolies françaises, il fut ainsi heureux et s'en contenta .. 
Quelques heures plus tard le train siffla en gare de Valence, il descendit du wagon complètement étourdi aima la crasse noire des ses quais, puis il prit le tunnel piéton

Il ressentit à l’endroit de l’horloge en poussant la porte monumentale une joie indescriptible , tout était revenu sans aucun désordre , les odeurs familières , le marchand de barbe à papa , les élégantes , le trafic urbain et les encombrements de la ville , et ces femmes et ces hommes à l'expression gourmande , le vertige commercial n'était pas démenti au contraire, vendeuses empressées et courtoises en embuscade, gérantes  directrices, directeurs, tous au front ces experts que la clientèle voulait à tout prix consulter !!

Ils s’étaient donné rendez-vous au Continental avec sa mère et sa sœur, l'ambiance était classieuse comme toujours il aima redécouvrir les odeurs mêlées du café et de la maroquinerie.

Il les vit très vite, les retrouvailles furent joyeuses mais toutes en retenues, c'était l'esprit de la maison .
Sa mère sentait bon "L'air du temps" du parfumeur Nina Ricci, sa beauté était à son zénith.
Sa jolie petite frangine paraissait épatée de revoir son grand frère, elle tenta de lui soustraire ses premières confidences.
Il alluma une Winston, posa nonchalamment le paquet sur le bord du guéridon en marbre, et il put ainsi juger de ce que rien n’avait vraiment changé.
Il était toujours dans le monde du paraître, dans la ville insouciante et heureuse qu’il aimait tant !! 
Il prit du temps pour siroter son Coca puis tous trois décidèrent de faire un tour de ville.
Près du  kiosque Peynet à l’aune des premières heures du soir ils prendraient leur correspondance.
En chemin il se rappela le tendre souvenir de ses grands-mères.
Il ne tardera pas à les revoir .



Noël Vallier