mercredi 19 novembre 2014

La Pangée ...


C'est avec le retour que le plaisir s'affirme
Qu'il soit ainsi crotté de boue et de sueur
Que nous soyons ou pas et vainqueurs ou infirmes
Il nous offre l'asphalte décuple notre ardeur
Ainsi elles sont nommées les crêtes impossibles
De saillies , d'aventures de beautés de chagrins
Immobiles indolentes presque irréductibles
Elles guettent pas gauche si loin du boulingrin
Et nous remettons ça sur l'ouvrage et de tailles
Diverses comme l'asperge ou rondin campagnard
Les mêmes enfilades tout du long s'encanaillent
Âmes fières billes en tête comme dans un chambard
Parlons-en du vertige ou autres fariboles
Le danger relatif est au coeur du sentier
La semelle crantée embarque la guibole
Trompée vaincue meurtrie comme un vieux flibustier
Et nous sommes partis comme des anapurnesques
D'Ourches centre et sans baume puis en face le mur
Bâtons plantés devant l'allure un peu burlesque
Et comme à l'ordinaire flanqués d'un fier fémur
Ces vieux os , ces chairs vives et cette foi qui vibre
Ces pas que l'on emboîtent sur des chemins amis
Toutes ces imprudences en manque d'équilibre
Rien n'y fait tout est dit vicinal and fourmis !!


Noël Vallier .


samedi 8 novembre 2014

Toujours la tauromachie !!

La chronique mensuelle de Michel Onfray | N° 89 – Octobre 2012
LE CERVEAU REPTILIEN DE L’AFICIONADO -
Le conseil constitutionnel vient d’autoriser la poursuite des spectacles de traitements inhumains et dégradants… de l’homme. Car assister à une corrida, c’est s’installer dans ce qu’il y a de moins humain dans l’homme : le plaisir pris à la souffrance et à la mise à mort d’un être vivant. On a beau envelopper ce rite barbare de fanfreluches culturelles, citer Goya, renvoyer à Picasso, en appeler à Hemingway ou Leiris, les ritournelles culturelles de cette pauvre caste, il n’y a pas de bonnes raisons pour un cortex normalement constitué de travailler en faveur du cerveau reptilien.
Toute la civilisation est effort d’arrachement de la barbarie pour aller vers la culture : disons-le moins prosaïquement, pour aller du talion à la loi, du viol à sa condamnation, de l’exploitation des enfants à leur éducation – de la corrida à son abolition. Il cohabite en chacun de nous un cerveau de l’intelligence et un cerveau de serpent : on doit au premier les artistes, les écrivains, les bâtisseurs, les philosophes, les musiciens, les inventeurs, les pacifistes, les instituteurs ; au second, les tortionnaires, les tueurs, les guerriers, les inquisiteurs, les guillotineurs, et autres gens qui font couler le sang – dont les toreros.
Sade est le maître à penser des amateurs de corrida : il fut avant les Lumières le dernier penseur féodal pour qui son bon plaisir justifiait le sang versé. Il faut en effet un formidable potentiel sadique pour payer son entrée dans une arène où le spectacle consiste à torturer un animal, le faire souffrir, le blesser avec cruauté, raffiner les actes barbares, les codifier, (comme un inquisiteur ou un tortionnaire qui sait jusqu’où il faut aller pour garder en vie le plus longtemps possible celui qu’on va de toute façon mettre à mort…) et jouir de façon hystérique quand le taureau s’effondre parce qu’il n’y a pas d’autre issue pour lui.
Dans leur cynisme, les aficionados récusent cette idée de l’impasse dans la mort et renvoient pour ce faire aux rares taureaux graciés - exactement comme le partisan de la peine de mort justifie cette autre barbarie par la possibilité pour un chef d’Etat d’exercer son droit de grâce… La preuve que le taureau ne meurt pas toujours, c’est que, selon le caprice des hommes, on décide parfois d’en épargner un sous prétexte de bravoure ! Qu’un être qui jouisse de l’exercice codifié de la barbarie puisse en appeler à la vertu fait sourire…
Dans l’arène, il y a tout ce qu’on veut, sauf de la vertu : du sadisme, des passions tristes, de la joie mauvaise, de la cruauté, de la férocité, de la méchanceté. J’évite, à dessein, la bestialité, car la bête tue pour se nourrir, pour défendre son territoire, protéger ses petits, vivre et survivre. Je ne sache pas qu’il existe dans le règne animal ce spectacle dégradant qui consiste à tuer lentement, pour le plaisir de mettre à mort et de jouir de ce spectacle pour lui-même, avant abandon du cadavre à son néant. La mise en scène, l’exhibition de la cruauté, le sang versé pour s’en rassasier, voilà ce qui caractérise l’homme – pas la bête.
On voudrait également que celui qui n’aime pas la corrida devienne végétarien : c’est ne pas vouloir comprendre que le problème dans la corrida n’est pas la mise à mort, encore que, mais son spectacle à des fins de jouissance. Quand le boucher tue pour nourrir la population, il ne jouit pas d’abattre – du moins, il n’entre pas dans sa fonction qu’il en soit ainsi…
Notre époque sent le sang. Quelques uns s’honorent en ne communiant pas dans cette barbarie défendue par son ancienneté : mais il est dans l’ordre des choses que toute barbarie s’enracine dans la tradition et l’ancienneté. L’argument de la tradition devrait être définitivement dirimant. Depuis les temps les plus anciens, le mâle viole la femelle, le fort égorge le faible, le loup dévore l’agneau : est-ce une un argument pour que les choses continuent toujours ainsi ? Il y a plus d’humanité dans le regard de mes chats que dans celui d’un être qui hurle de joie quand le taureau vacille et s’effondre, l’oeil rempli de larmes et bientôt de néant ..

Michel Onfray .


M Onfray ,

Parlons donc d'art taurin ...

Vous réfutez la réalité du prédateur ( au sein du monde animal ) et des comportements possiblement sadiques que cette bête innocente pourrait infliger aux objets de ses chasses diverses .....
C'est faire bien peu de cas des moeurs du chat qui n'a de cesse de "jouer" avec sa souris et jusqu'à l'épuisement de cette dernière , mort cérébrale sans aucun doute , avant que de l'abandonner aux pieds du maître afin de ( prétendument ) l'honorer !!
M Onfray je m'incline cependant face à l'homme subjugueur impressionnant que vous prétendez être et notamment grâce à la qualité de son positivisme ....
L'intelligence selon Onfray échappe en tout état de cause à l'homme ordinaire .
Il y a ceux qui enseignent pacifistes y compris ( diables prosélytes à son gré ) et celles et ceux qui en saignent , indûment caricaturés par le maître .
Cet homme féru ( semble t-il ) de tauromachie et de ses connaissances remarquables et uniques de son domaine , cet homme disais-je semble vouloir en juger !!
Et d"aller de sottises en sottises , cerveau reptilien dit-il , le professeur veut donc nous renvoyer à l'école afin de nous enseigner les connaissances didactiques qui caractérisent son oeuvre !!
A ses yeux , tripes y compris , l'aficionado serait un grégaire , instincts sauvages en avant cruel jusqu'au dernier moment de sa salivation avant que d'être absous aux moments délicieux des jaillissements de sa jouissance .
Car M Onfray serait très indisposé si il devait pour convaincre , réfléchir et proposer une liste de jouissances éligibles .
M Onfray méprise à l'évidence celles et ceux qui ne pensent pas comme lui , peut-être compte t-il sur sa grande notoriété , afin de contourner sans être le moins du monde inquiété ou suspecté , les premiers gages .
En effet manger ( dévorer ) de la viande animale ( selon sa culture ) n'est en aucun cas rédhibitoire , et jamais le carnassier ne sera interdit parmi ses cercles .
A condition bien sûr qu'il bannisse le brandissement de l'épée , 
Il autorisera cependant les assassinats dans les abattoirs , ne verra jamais le sang s'y figer entre deux crocs comme par miracle , considérera le boucher comme une victime ( certes ) mais prolétaire indécrottable , exécuteur de ses basses oeuvres , au service de quelques-uhes de ses gourmandises ou faims , dissimulateur de ses prédations minables et interface commode entre la vie animale qu'il défend et la charogne qui peut garnir ou remplir son assiette .
Non rien n'est à ce point si simple , l'homme passionné d'art taurin n'est pas l'abruti congénital que l'esthète de rien veut bien décrire . Il voit , observe et analyse bien au contraire ce que d'un spectacle singulier le pire est donné précisément en pâture aux ânes et aux primaires .
La part exceptionnelle de ce moment est seulement offerte aux hommes de bonnes intentions et de solides connaissances .
Qu'en est-il dans ce domaine précis , des références du maître ??!!

Noël Vallier .





lundi 27 octobre 2014

A l'attention de l'inconséquent Eymeric Cayron ....


Va pour les ortolans Noëlle , mais vous esquivez le vif du problème ( si j'ose dire ) . Considérons que la Tauromachie soit "spectacle" destiné aux seuls vauriens , indigènes microcosmiques dissidents , amateurs de dimanches ensoleillés , irruptifs dans cette enceinte romaine et les fesses au bout du compte complètement tannées par la roche . Considérons encore les mêmes , jamais prosélytes , diserts en de seules grandes circonstances ( avec leurs amis puristes ) et taiseux dès les premières apparitions de la frivolité boulevardière . Quelle dignité , quelle classe !! Je mise au moins cent roubles sur l'insincérité de nos détracteurs , leur détresse après ( ou pendant sait-on jamais ) la corrida n'est qu'une posture . Faudrait-il qu'ils puissent témoigner d'une exceptionnelle grandeur d'âme , d'une irréprochabilité comportementale ( testée et approuvée ) contagieuse , d'un messianisme inédit instillé par un Dieu amnésique , d'une maison ouverte conséquemment et donnant sur une table où seuls les fumets végétaliens trouveraient place . Si ces conditions ne sont pas remplies leur combat unique est une galéjade , leur énervement une comédie , leur effarade peut-être , je dis peut-être... une pitrerie !! Ou alors ils sont seulement pragmatiques et nous pénétrons là un monde insignifiant , un monde de provocations . Le prochain thème reprendra l'idée souvent débattue du romantisme dans les abattoirs . Si vous en approuvez l'initiative ! Non Kit Carson vous ne pourrissez pas ma page , vous la flattez au contraire , cependant je vous trouve bien énigmatique !!

Noël Vallier .

samedi 25 octobre 2014

Brève distraction autour des Toreros !!



Plus particulièrement destiné à Zorro mais sans exclusive !!

Avec toute ma cordialité .


Certes Zorro je ne suis pas tendre avec les opposants du milieu taurin ...
En effet je m'indigne avec la même force quand j'entends monter depuis leur plume vitriolée le bruit de leurs brigades épistolaires vengeresses .
J'essaie pourtant de comprendre .
Si à leurs yeux la corrida est une machine de guerre , une misérable tuerie , comment diable considèrent-ils celles et ceux spectateurs sincèrement aimants de cette aficion ??
Il est vrai que l'interdiction généralisée de cette coutume et j'ose le dire de cet art ne mettrait jamais nos vies en péril , ni n'affecterait l'ordre ordinaire du temps et des choses , elle serait seulement une interdiction de plus tout en étant la cause principale ( et c'est peu dire ) de l'extinction d'une race singulière de bovins , race exclusivement dédiée au combat .
Le grief est unique , la souffrance et ses corollaires ( spectacle affligeant , déshonneur du torero , humiliation infligée au taureau ) .
Certaines considérations peuvent être entendues , la souffrance bien sûr , mais aucun des corollaires qui viennent d'être présentement énumérés .
Je ne me battrai pas conséquemment sur le thème de la souffrance l'argument est parfaitement entendue .
Et cependant je tiens à dire deux ou trois choses .
Rien n'est plus solennel et grisant que la montée vers les gradins ou chaises , rien n'est plus enthousiasmant pour l'esprit que l'attente sous les meilleurs soleils de cette messe ( vécue comme telle par les spectateurs ) célébrée avec un foule experte portant beau , riche de ses bigarrures et si soucieuse du respect de tous les protocoles .
Puis la pena taurine fait résonner ses cuivres dans un silence de ..... paix , de ferveur contenue au rythme de la course et de ses nombreux évènements .
Le taureau gicle sur la piste et attaque aussitôt la cape rouge du matador , le combat est alors exemplaire , infiniment risqué pour l'homme courageux qui s'oppose ainsi à la masse en mouvement qui pèse en moyenne 500 kilos et bien davantage fréquemment .
Ces moments de cape constituent indéniablement une épure absolue , indissociable de l'oeuvre qu'elle déroule face à nos émotions conjuguées d'esthètes .
Le picador n'est jamais le bienvenu , ses frasques seront sifflées par le public peu enclin à apprécier cette sorte de jeu à la chignole .
Et pourtant l'intervention de l'homme à cheval n'est pas négociable car elle participe des nécessités de la mise en posture et de l'affaiblissement du fauve .
Une fois libéré , les banderilles viennent écorcher son cuir , on en oublie les premières souffrances de la bête tant le spectacle est prenant .
La foule est en communion , mais à aucun moment , je dis et je répète à aucun moment elle est demanderesse de violence et de transgressions .
L'heure venue de la muleta sera un moment de corps à corps tragique et spectaculaire , ce moment sera commenté , disséqué , analysé et loué si le mérite ou la classe du torero s'impose , le taureau sera applaudi , chéri même si ses armes et ses postures pointent son courage .
Les hommes sont toujours saisis , définitivement saisis , avant que de devenir soudainement graves , très graves , à l'heure glacée de l'estocade .
Ils ne pardonneront rien au torero maladroit ou empêché , ils espèrent une mort expéditive car de la corrida il n'est pas de pire moment .
Certes le taureau aura souffert , mais je l'affirme jamais pour rien .
Ou alors nous sommes des monstres !!
Noël Vallier .

Brève distraction autour des hommes ....

Le mot éveilleur me "parle" ( comme pourrait le dire un jeune cadre ambitieux pétri de pédantisme à quelques minutes de l'ouverture de son premier séminaire ) .
Cependant éveilleur n'a pas la moindre connotation religieuse , réveilleur oui et bien au-d
elà de la connotation puisqu'il porte la définition même du religieux "qui réveille" !!
Cette estimable association dont cher Zorro vous paternalisiez l'existence avant que , facétieux ( comme à l'ordinaire ) vous en retiriez son commentaire préliminaire , s'amuse avec la sémantique jusqu'à la confusion ..
Je me les "brise" à tenter depuis quelques centaines de milliers de minutes à contribuer à la hauteur de ma modeste taille à la remise en mode et en ordre de la probité intellectuelle .
Tudieu quel travail harassant , en premier lieu faire fi des modes , leur préférer les commodités , les enracinements et les réalités ordinaires du monde .
La difficulté de produire tel que suggéré , c'est celle de devoir attendre ( et atteindre ) l'apaisement de l'âge celui qui n'autorise jamais le moindre retour ou la moindre discutaillerie , faute de ne plus pouvoir compter avec l'indulgence de la temporalité .
Mais que d'énergie perdue à vouloir ( sans le moindre prosélytisme ) tenter de convaincre en avançant de solides raisons , ces raisons seront aussitôt disqualifiées puisque produites par un individu . L'individu est l'ennemi juré de la masse , il est aussi l'ennemi juré de l'individu , nous pénétrons alors un monde concentrique où son centre devient une chimère .
Il nous reste alors comme seules perspectives la conversion possible des voisins des riverains des amis peut-être , mais les amis sont-ils légion ??!!
Terrible frustration conséquemment et cette impossibilité réelle de ne jamais pouvoir convaincre et épater hormis les effets possibles de sa petite prose ...
Il nous reste l'amusement convivial et la bonne chère , pour certaines et certains des passions ( la tauromachie en est une ) celles des vins , de leurs singularités , de leur terroir et là possiblement comme des sortes de rebonds culturels car de leurs terres pourront peut-être rejaillir d'autres propos d'autres obsessions d'autres tranquillités .....



Noël Vallier .

vendredi 24 octobre 2014

Toro .... et toujours suite !!


Pour Noëlle et Zorro , et les autres ....
L'argument de notre ami Zorro paraît à priori recevable :" et pourquoi pas dit-il avec un Lion ?? "
J'opposerai d'emblée à la frêle stature de l'homme la force dévastatrice du Taureau ses armements impressionnants , son morphotype dévastateur et son profilé digne de la recherche des meilleurs ingénieurs d'usine .
Pour ce qui concerne le lion , s'agissant notamment de ses qualités intrinsèques , on peut dire de lui que c'est une marque !!
Tout en gueule , mâchoire et griffes , bondissant , affamé hors les heures de sommeil , prédateur ultime , fauve indécrottable ....
Zorro prétend que le courage des hommes dentelles serait reconnu à l'aune de ces affrontements de référence !! Zorro semble donc préférer à la gardiane ( ou daube ) camarguaise , la bouillie citoyenne !!
"A armes égales" de sinistre mémoire pour feu Maurice Clavel qui vit son combat contre Jean Royer dévasté par l'omission ( volontaire ) de son préambule . Ce brillant philosophe traitait donc aussitôt les organisateurs de censeur en leur souhaitant un bonsoir emporté ( pour le moins ) .
Il venait de comprendre que seuls courage et talent ne suffisaient point pour exister dans un tel débat , non , encore fallait-il qu'il soit équitablement avancé .
On pourra ergoter indéfiniment , et répéter inlassablement que les daubes ès-abattoir sont moins souillées de sang et d'infamie , on pourra toujours dire que seul le visible doit être dénoncé , on pourra toujours se "planquer" derrière un croc pour s'empiffrer en loucedé , on échappera pas à la justice divine .
Et Dieu que de leur dire :" madame , monsieur , vous fûtes d'obstinés activistes pourfendeurs des combats entre l'homme et le taureau , aimant l'animal à tel point ( ??!! ) que vous en détestiez mécaniquement et avec la même force les hommes , aimant disais-je l'animal de tendresse et de tendreté que de tels paradoxes de telles attitudes ne sont qu'insultes à mon intelligence !!
C'est en vous vautrant dans cette sensiblerie , fourchette et couteau à la main que vous avez perdu tout crédit !!
Vous ne serez pas les élus de mon paradis , car je ne reçois ici que les femmes et les hommes honnêtement assumés , ceux qui souffrent , qui crient qui applaudissent , qui pleurent aussi , mais jamais au grand jamais les pleureuses!
Mais Dieu existe t-il vraiment ??
Moi j'y crois !!

Noël Vallier .

lundi 13 octobre 2014

Sacré , vous dites sacré ??

Dissociés du Sacré nous sommes aussitôt renvoyés vers l'enclos des enflures .
Et s'empilent alors en nous des strates pléthoriques d'inconnaissances diverses d'orgueilleuses théories , de fumeux concepts , de vaniteuses et vaines analyses .
Proche de présumé Maître , enfant et pré-adolescent je me souviens de tous ces moments de grande plénitude , à ne jamais mettre sur le compte de ces âges faibles qui prétendument auraient pu nous exonérer du moindre des tourments .
Et l'office , la messe , et le latin chantant , les prêches du curé ceux du dimanche bien sûr , venus depuis la chaire .... là-haut .
Heureux assurément , service compris , étourdi souvent par le cliquettement des burettes que ma main droite mal assurée pouvait provoquer .
Bref ce temps là avait du coffre , et je défie quiconque (matamore de nos jours) télé porté en ces temps précédents mais tellement proches , de pouvoir résister sérieusement à de tels engouements ....
Que diable s'est-il passé ??
Une foultitude de petits désordres sociétaux qui ne prêtèrent guère à conséquences une révolution "intellectuelle" à la mords-moi le noeud dont je fus pareillement équipé , précédant une propulsion consécutive qui ne manqua point d'entamer les fondations .
Adieu veaux , vaches , cochons , couvées .... et bonjour le néant !!
Puis les nouveaux philosophes , quelques conciles , curés défroqués , du consumérisme en veux-tu en voilà , exode rural , avant que de transporter les villes à la campagne ( l'air y était reconnu plus sain ) .
Faillite absolue et aujourd'hui le passif est tel que sur nos propres terres ( devenues incultes ) nous sommes débordés qui par la gauche , qui par la droite par d'autres prêches affreusement radicaux qui prennent toute la place .
Il est présentement bien tard .



Noël Vallier .


lundi 6 octobre 2014

On prend les mêmes !!


On prendra comme thème car de thème il en faut
Ces dents de porcelaine ces quenottes amène
Tout juste dents de lait comme parties à l'assaut
Du temps qui se défait des années qui s'égrènent
Puis à mordre la vie autant le faire à l'aise
Hirondelles en retour et les merles farceurs
Méritent-ils autant cette humeur camarguaise
Passereaux en goguette ou autres zélés noceurs
C'est du pont des douceurs celui tout près des roses
Depuis le petit zoo parmi mille cactées
Que de baisers tu donnes à ces moineaux qui glosent
Furetant qui des graines qui du gras déjeté
84 hivers et ce nouveau sourire
Tout du neuf et du blanc et ces flocons tantôt
Tant d'ensoleillement tant d'images à décrire
Que tu te renverras sous ton épais paletot
Pour le prochain printemps cette saison à mordre
Tu seras incisive et dès le mois de mai
Des fleurs tu sèmeras et tu mettras bon ordre
Dans ton petit jardin oh douce roseraie

Noël Vallier


lundi 29 septembre 2014

Du côté de St Nazaire ( le désert ) .

Du Côté de St Nazaire ( le désert ) .

Dussé-je un peu souffrir après avoir vu l'âne
Quadrupède marrant et son braiment devant
De me voir dédoublé morve en moins et sans crâne
Un miroir dans ses yeux comme un instant navrant

Et ce naze et ces hères et ces dès et ces airs
Surgi en altitude près d'une poste amène
Puis ce code postal et ces dromois agraires
Piquant de l'Ardéchois que ces chameaux malmènent

Passant là et si près que les picous les ronces
Pareillement dressés qu'en nos lieux distingués
Nous firent une corbeille comme pour des rois des nonces
Que nous chantions alors ô gué ô gué ô gué

Et oui ces ânes en drôme ces baudets en goguette
Ces cousins du cheval ces copains des poneys
L 'oreille en alerte ne seront qu'amourettes
Pour nos sens de pressés misérables jockeys

Et j'y retournerai malgré danses et distances
Sur cette herbe et au ras je m'y refroidirai
Car de ce vert au corps oh ma persévérance
Souventefois mon amour sois sûre je te dirai

Noël Vallier .

dimanche 21 septembre 2014

La Pataudée ...

Nous revenons mon épouse et moi du "Moulin de la Pataudée" visite inscrite aux journées du patrimoine ( celles de Coux 07 en l'occurrence ) . Depuis une géographie pittoresque ne surgissait plus hélas des dizaines d'années durant le trésor de ce lieu (et toutes ses structures pièces et accessoires) . S'entremêlant et sitôt que la nature put prendre possession des lieux figuraient fougères , ronces , arbres de différents genres , mastodontes contondants juste émergés , tous éléments devenus hétéroclites et qui en constituaient le commun . Puis les hommes s'en mêlèrent !! Une équipe soudée , restreinte , déterminée pour le moins , désintéressée oh combien , géniale par la trempe de son jus et la distinction enracinée de son aloi !! Ces hommes autochtones , couillus , bénévoles , courageux endurants , experts en tous domaines , retournèrent la terre du dit lieu , orientèrent leurs premiers travaux sur de très inspirées conjectures avant que d'envisager maîtrise aidant la résurgence de son âme limpide . Cinq ou six ans après les mêmes hommes sont encore là , nonobstant une absence de très grave circonstance et une dissidence . Le moulin aujourd'hui devenu incontournable présente une allure qui en impose , des contours parfaits , une méticulosité scientifique et technique s'affiche sans la moindre ostentation , du bois fraîchement travaillé , façonné , miraculeusement contenu est venu prendre corps sur d'antiques mais indestructibles bases . La Pataudée désormais ressuscitée intime bien des sentiments de respect , suscite peut-être même quelques convoitises . Pari oh combien réussi mesdames , messieurs . De grâce ne partagez votre bien que sous contrôle avant que de librement nous donner à goûter de votre prometteur et très attendu froment .
Et très simplement ..... bravo !!
Noël Vallier .

mercredi 17 septembre 2014

A votre bon coeur !!

http://www.30millionsdamis.fr/actualites/article/7938-espagne-cette-annee-encore-le-toro-de-la-vega-a-ete-supplicie/




Je ne "m'étendrai pas" sur le sujet , cette barbarie ne peut-être en effet admise . Admettez cependant que rien ( ou pas grand-chose ) autorise que soit mêlées ainsi la corrida et cette pantalonnade cruelle . On pourra certes ( entre gens érudits et courtois ) discuter à l'envi de la souffrance longitudinale du taureau de combat et de débattre peut-être sur la problématique soulevée par son destin ainsi scellé . Le toréro dans l'arène est seul face à celui qui devient un adversaire . Una vida a la muerte !! Le taureau meurt certes , souffre c'est indéniable , et c'est ainsi que quelques centaines de milliers d'hommes et de femmes ne retiendront de cette course que ses seuls moments de grâce et s'attarderont peu sur les volées de bois verts contraires . Néanmoins ces aficionados ne sont pas des salauds , le vacarme qui monte depuis les broncas s'agissant ici de fustiger l'acharnement du picador trop zélé , là de maltraiter par de mêmes indignations le toréro inopérant au moment presque effroyable de l'estocade prouve s'il en était besoin qu'ils ne manquent ni de coeur , ni de raison . J'éprouve ( et je le confesse ) puisqu'il doit en être ainsi mon attachement à la corrida et je dénie à quiconque le droit de mettre en cause mes enracinements de grande humanité . Je serai moins indulgent s'agissant de décrire l'hétérogénéité intellectuelle probable sinon certaine de la clique des pourfendeurs abattus . Souvent amateurs de viandes ( ni plus ni moins que les autres certes ) carnés et carnes allez savoir , ils n'envisagent jamais de tenter de faire interdire les pratiques déguelasses d'assassinats dans les abattoirs . Ils bouffent , ils bouffent et de gestes incongrus quelquefois !! On nomme ainsi ces esquives adroites de postures d'hypocrites .... mais l'honneur est sauf et les bavardages ainsi assurés !! Otez donc de ma vue ce taureau nu .....

Noël Vallier .

samedi 13 septembre 2014

Ce fameux petit moment !!

Facebook espace d'échange dit-on , d'humeur peut-être , de vérités rien n'est moins sûr , ou alors admettons qu'elles puissent être plurielles . Le brûlot de Valérie !!!! villipendé par les bobos , conspué par quelques libraires intégristes rejeté par la classe politique , moqué par la clique nauséabonde des pseudos intellectuels et qui outrage tant les détenteurs de la culture confiture ( moins on en a etc etc ..) . Chef-d'oeuvre de la littérature française ..... qui peut le penser , qui le cherche parmi ces pages , qui le pense , qui l'attend , qui l'espère ?? personne bien sûr . Mais alors comment diable traiter , percevoir , supputer de la qualité intellectuelle de celles et ceux qui l'achète . Je la pressens excellente sans aucun doute . Le monde est triste souvent , nauséeux fréquemment . Les politiques sont communément corrompus , désinvoltes pour les meilleurs d'entre eux , victimes du syndrome "Giraudy" assurément , et sans scrupules ,c'est la condition sine qua non de leur survie . Dont acte . Il s'affichent donc et nous inflige de permanents feuilletons . L'ennui aidant et les addictions liées à cet entertainment dédié poussent les belles pointures que nous sommes à disséquer alors cet ordinaire . Comment pourrait-on alors nous faire le moindre procés ?? Cela ne sera jamais recevable . J'ai lu ce livre .... des caractères se révèlent , des intrigues de palais apparaissent des hypocrisies et des lâchetés s'affirment , et bien que nous le sachions déjà la médiocrité de ce monde s'exprime une fois de plus . Alors ces "fameux" libraires horrifiés traitent-ils ( je le redis ) les clients très occasionnels qui achétent pour toutes ces raisons ( très complexes ) ?? . Et comment ces ânes peuvent-ils réfuter à ce point leur qualité neuronique ?? Notre polyvalence bouscule leur esprit étriqué et nous n'avons pas attendu leurs ridicules spasmes pour lire avant eux de la vraie littérature . Mais tel n'est pas le propos ....
Noël Vallier .

dimanche 31 août 2014

Comme une sorte de plantigrade ....

La réquisition par l'autorité municipale d'un lieu public n'est rien d'autre qu'une initiative "extraordinaire" . Répétée à l'envi sans la moindre concertation et s'agissant notamment d'asséner du "culturel" dépasse et de loin les initiatives extrèmes et des plus hardies envisagées ( peut-être ) par les iconoclastes de l'ombre , celles et ceux tellement villipendés !! Cependant il convient de rester lucide , à la griffe acérée de "L'Ours" et de ses déambulations par seuils et perrons , l'autorité forte de son édilité pourra réfuter l'argument de la gène éventuelle occasionnée par la consigne autoritaire ( vécue comme telle par certaines et certains ) du parking de l'église , arguant du nouvel oxygène et de son profus venu depuis le parking du bas !! Il n'en demeure pas moins vrai qu'il ne faudra jamais abuser de la bienveillance des riverains , quand bien même se laisseraient-ils aimablement et sans jamais renacler prendre la main par quelques poignées discrètement insolentes ...... point trop n'en faut !! il convient donc de savoir raison garder .


Noël Vallier .

vendredi 20 juin 2014

Conjuguons mes frères ( et mes soeurs ) conjuguons !!


Il fut péripétie et pourtant que d'en dire
De l'usage du mot et geignant adjacents
Fatale mathématique mes admirables sbires
Point ne virent l'élan mais seulement l'accent
L'accent qui ne fut peste très peu de temps en temps
Conjugaison la veste et s'en va sans raison
Ce mot que l'on dit leste cet accord contretemps
Le poète corrige déleste sa cargaison
Il ne s'attendait pas l'élégant pris de proses
Et jamais il n'attend de quelques récitants
De l'ordre du respect ici là deux trois choses
Le précieux s'en retourne un peu las vers ses chants
Que diantre se dit-il et la vaste opinion
Celle qui d'ordinaire me glorifie , m'encense
Viendra t-elle me défendre jusqu'à prendre des gnons
Boutant là des puristes sans grande conséquence
Et bien que je confesse quelques étourderies
N'en étant jamais sûr j'en établis la chose
Laissant aux moins-disants toute leur agacerie
M'en retournant bien vite à mes mots à mes gloses
Noël Vallier

jeudi 15 mai 2014

Belle et sans fard ...



Elle avait sur la tête une espèce de calot
Mais joli et gracieux loin d’être militaire
Elle avait dans les yeux un désespoir pâlot
Elle était nom de dieu belle à nous faire taire

C’était un samedi elle venait de Clermont
Ferrand s’entend du centre l’autre bandait guimauve
Son amant très servant rêvassait à ses monts
Moi je logeais ce soir dans un court shetland mauve

Il y avait une fête très champêtre au Gaucher
Bal sous les marronniers arrangé par l’orchestre
Il y avait du trèfle à deux pas les pêchers
Effluvaient des senteurs décharges jus sylvestres

Avant nous étions dix près de douze au bistrot
Accoutrée d’un tricot en jersey à se pendre
Marilyn c’est ainsi une paille au sirop
Rendait aux guéridons marbres et fontes plus tendre

Pour moi c’était rengaine j’étais posté minet
Semblant indifférent aux jeux de la déesse
Jetant son dévolu dans cet estaminet
Elle prit mon regard en otage mes paresses

Nous avons fait le vide sur les planches aux pêchers
J’avais le torse nu et ses seins et son ventre
Comme braises attisées sur trois slows à lécher
M’inondaient de sueur de ses perles et mon antre

De caresses en caresses et de caresses en jeux
Nous sommes repartis d’humeur très hôtelière
Au village où frémirent les giclées d’un enjeu
Où le charnel suintait déjà ses sources claires

Ma main s’abandonnait dans ses cheveux dorés
La sienne me cherchait au plus près de ma terre
Mes lèvres au plus bas près du puit mordoré
Sur les siennes dressées fleurirent l’ardent parterre

A l’aurore succinct à travers les volets
Filtrait doux le soleil et ses poudres de braises
Sur le grain de sa peau dessinaient un corset
Nous paressâmes tard tous deux ivres de glaise.

Puis elle partit …..

Noël Vallier

mardi 13 mai 2014

Le pauvre dindon de cette vilaine farce ...



Kendji n'a certes pas volé sa place en finale , mais sa voix puissante est encore mal placée , insuffisamment assurée . Wesley est un énormissime talent , les gens sérieux , honnêtes , un peu instruits des " choses " de la musique , de la voix , familiers des mots tessiture , octave , vibrato , virtuosité ne sont point dupes . Ils se sont abstenus bien sûr , ne se seront point prêtés aux farces successives proposées par le standard et résignés une fois de plus hélas auront mal jugé les frasques du gruppetto moutonnier que doit se taper ( insupportable récurrence ) le bon peuple .... Cette quête permanente de l'audience , l'imposture conceptuelle proposée par TF1 ses vessies qu'elle tente de nous vendre en brandissant de clinquantes lanternes peuvent donner à vomir .... les dès étaient pipés , comme d'habitude , et demain encore bien davantage . Point de salut possible . C'est ainsi , qu'on se le dise !!

Noël Vallier

mercredi 7 mai 2014

Tellement empêché ...



Il y a dans ce dessin d'une vie belle trempe
Distinguée devant monts et nuages sabre au clair
Gravures et photos brûlantes sont mes tempes
Ma cheville en veilleuse veut ne point manquer d'air 

Forteresses châteaux demeures et dépendances
Tripes abasourdies dès quelques coups d"épée
Fous du seigneur grivoises belles d'époque en transes
Amours de fluides blondes flirts rudes épopées

Ce chemin qui se cabre tel un funiculaire
Intrigué par deux arbres impatients de l'été
S'en vient mourir au pied des pierres séculaires
Qui érigent aussitôt des murailles entêtées

Ne m'impatiente point tant de vues tant de grâces
Quelques sanglots épais poissent ma lèvre et mon sein
Je vois des guerres ici bombardes et populaces
Rien du bruit me dérange sucres d'orge et desseins

Puis à ma vue devant comme du vent se dresse
Une claque basalte vieille histoire coulée
Mon amour ainsi fait se taille avec adresse
Entre meneaux et burles souvenirs éboulés

Je ne peux m'en passer ces picous des montagnes
Ces ruisseaux qui ruissellent comme dégringolés
Risquerait pour ma vie les menaces du bagne
Ainsi sauver les piastres d'une colonne gaulée

Noël Vallier

jeudi 24 avril 2014

Poésie ordonnée ou logorrhée ??


Que les partisans ou auteurs de la logorrhée me pardonnent , je m'accommode de l'expression mais ne salue point la "performance" . Je pourrais par exemple clamer ceci :" Violentes sont tes façons et mon coeur d'habitude tel un hère gris comme un ciel d'exception courra longtemps encore après ces baisers que tes lèvres me refusent " . Bon ... et bien que cette farce soit à ce point expédiée il se trouvera toujours quelques flatteurs pour saluer les mots et encenser l'auteur . Point de subjectivité non simplement de la complaisance . Puis si vous rentrez dans le dur vous vous "académisez" et déclamez ceci: " Voilà que tes façons si violentes souvent font mon coeur tourmenté le sais-tu sale garce et moi quidam peureux emporté par le vent de tes lèvres s"éloigne tel l'effet d'une farce " La rime est ici présente , la musique des mots donne du rythme , et de ces pieds de ces syllabes placées surgissent aussitôt comme des effets de l'art .....
On peut ne pas être d'accord !! alors il convient d'en discuter ....

lundi 21 avril 2014

Toujours des mots ...


Qu'entends-je oui qu'ouïs-je et que dire de ces mortes
Rengaines trop branlées sans rimes ni raisons
Où des beautés louées que le flatteur colporte
Il n'est de sens abscons que fuites et trahisons
Il faudra se pâmer sur la pierre édifice
Convulser son crayon sur de sottes saisons
Chercher du mot perdu si peu de son délice
Qu'ainsi si mal s'y prendre et voilà pâmoison
Ah lecteurs inspirés prétendument des livres
Qu'hier encore aujourd'hui vous fussiez l'un vénal
L'autre si complaisant goulu d'éloges ivres
Que de choses si ternes vous gorgiez là banal
On peut dire d'une rose que de rosée sans doute
De ses perles fruitées elle inonde mille coeurs
Hélas il est permis que d'une plume goutte
Pareillement l'épine comme un bonimenteur
Et que l'on puisse dire pour dire un peu moussé
Que des encombrements des vers académiques
Jamais plus ne seront reconnus ni troussés
Par ces sots chenapans aux verves soviétiques
Je n'ai pas ou si peu d'exigences coquettes
Et de verbes torturés je ne possède point
M'interdis tout devant de partir en sucette
Afin de glaner grâces flatteries ou pourpoints
Oui je compte syllabes et de douze il m'en faut
Alexandrins bénis gardiens de mon négoce
Camelot sans espèces sans roupies sales faux
Et de ces vérités je m'amuse tant en noces
Noël Vallier

mardi 15 avril 2014

Coeur en binôme


De l'épaisseur du trait d'un feutre qui s'affole
Mon coeur cet artichaut de verdeur et de sang
Solide comme un roc perd aimant la boussole
Dès les filles alignées ces belles toutes en rang
Le muscle l'indolent le facétieux l'artiste
A la peine sueur dégoulinant dedans
Essoufflé quelquefois jamais pris souvent triste
Mon coeur aimant se baigne dans tes yeux d'océan
Il est courtois distrait fidèle il est il ouvre
Les petites alcôves où tu caches tes nuits
Il ne cesse d'aimer te surprend redécouvre
Ton parfum patchouli dans son nid vers minuit
Point d'ébats de sueur point de kamasoutra
Mes lèvres tremblent un peu de te savoir si belle
Elles te frôlent s'imbibent t'effleurent tel un castra
Mes lèvres courent les tiennes pour des baisers flanelle
Et mon coeur et le tien nos amours et nos lèvres
A la pointe tout devant ce marathon d'amour
Notre vie cette course cet élan qui s'enfièvre
Un peu plus chaque instant nous en sommes troubadours
Noël Vallier

mercredi 9 avril 2014

Crussol



Crussol Crussol vengeance le pourvoyeur de mots
Le galant , l'escorteur le secoureur de dames
S'il ne fut pas grillé par l'huile des péquenots
Gros-jean comme devant de son groupe perdit l'âme

Et pourtant cette affaire matinée par la Drôme
Ces tourelles et donjons dont la vue s'enhardit
Ne pouvait laisser seul l'homme en proie à ses dogmes
Tendant l'oreille fort d'histoires il entendit

Peut-être des bombardes dont les échos se perdent
Des cris assassinats des cous un peu tranchés
Des marmots affolés se trissant en saperde
Des pleurs des voix qui tonnent des frayeurs retranchées

Des femmes innocentes des bébés à peine nés
Hommes abandonnés terrorisés qui tentent
Du glaive s'en défaire comme agglutinés
Dans quelques caves noires aux humeurs virulentes

Puis le calme revenu parmi quelques sentiers
Où le ras du gazon renvoie vers l'indolence
Des buis interminables des fleurs en pieds altiers
Nos pas soudain gommés ivres de ce silence

Par la vieille fenêtre de l'insigne demeure
Je me souviens encore j'eusse pu observer
De vieux chevaux bavant aux destins ultérieurs
Ces carnes indicibles qu'ils envoyaient crever

Noël Vallier

jeudi 3 avril 2014

Rando ... niais !!


A moi mardi deux mots mardi sot tu te planques
Ainsi tu files doux et n'es point aigrefin
De ta belle personne voilà que tu te flanques
D'une trentaine de paires ces jambes de biffin
Alors on en impose on fait lever guibolles
Que j'eusse ouï du mal que tu traînais malin
A faire se riper sur leurs fesses créoles
De la pierre bien dure granit teint d'opalin
Demain nous aviserons ainsi coiffés de casques
De piolets et de cordes en rappel nous serons
Et lents parmi les buis nous irons là sans masques
De vertiges s'enivrer construits en escadron
Après je me confesse au curé du village
Lui dirai de ma peine que j'en ai survécu
Et bien que d'un forfait ma tête entière enrage
Au moins suis-je là entier avec tous mes écus
Pourtant j'entends ici d'émouvants témoignages
Et remontent depuis l'antre le tréfonds et si loin
Toutes sortes de récits des chapitres des pages
Une sorte d'hommage comme plaisirs au foin
Noël Vallier

mardi 25 mars 2014

Sapin bien sapé ...



Je dispose d'un moment et voilà bien ma chance
Vernissant l'étagère que je chérissais tant
Perdue depuis un lustre comme une odeur de rance
Je dispose d'une heure point je suis mécontent

Deux couches feront l'affaire le pin brut est parfait
Un pinceau à chanfrein tel une épée sa pointe
S'en ira dans les coins d'un goutte ainsi défait
Mouiller l'intimité d'une âme jamais atteinte

Ce bois là veines vierges ce bois ci boit si peu
Que j'inonde sa chair quelques poils perdus glissent
L'outil bien maladroit joue ainsi par le feu
Se perdant sur les gorges de mon bel édifice

N'écoutant que mon coeur et mes doigts si fébriles
Épris de tant d'amour pour ses formes arrondies
Du bout de ce pinceau posant là quelques vrilles
Je remets quelques ordres sur ses académies

Il est nu comme un ver il boit pire il en tire
Du vernis mat ciré goulu jusqu'aux entrailles
Colle de moins en moins ainsi je me retire
Caressant d'une main ce que je sens en braille

Je disposais d'une heure point ne fut consommée
Pour d'un bois égaré en faire ainsi l'éloge
Mais voilà qu'il est sec repu plein et gorgé
Sur l'ouvrage je reviens près de lui je me loge

Vallier Noël

dimanche 23 mars 2014

A l'usine ...



Je me souviens encore et la douleur est raide
Cette chère Ginette et l'autre qui paisse en rang
Etranger au comptoir voulu par l'autre ped
Le maçon vénéneux l'homme de peu de sang

Une teigne oui un mâle au bas de l'altitude
Dans les poches de Vario vidait tant vidait fort
Vidait de conviction de besoin vidait rude
Vidère tan que pouvaïre le poète était mort

Et dans les moulinages les petites culottes
Que l'on voyait à peine dame ils n'en fussent point
Hissaient haut l'escalade jusqu'à laisser la motte
S'enquérir de peau pourpre engoncée et de soins

Cette histoire de labo de fachos et de larves
Misérables étrons de Pétain inspirés
Semèrent des vieux francs entre cannettes et baves
Et tentèrent de confondre l'homme ainsi mâchuré

De facto sale hasard pas loin pleine ruelle
Brusching cheveux très noirs petit sourire en coin
Consciencieusement et ses mains comme une pelle
Pénétrait les coutures du pantalon en soin

Au labo ça jappait Pimone Ruzy Hortense
Leur dévolu jeté sur l'homme généreux
Qui fut mal inspiré d'amitié sans offense
En traversant la cour d'y chercher l'homme heureux

Le cycliste la pédale l'homme sans oh pignons
Fut vite confondu et sale hasard fit peine
Cette inconsciente tache minot qu'on dit mignon
Prétendument paya pour ses misères peines

Qu'il ne soit donc personne pour s'étonner badin
Et que soit donc maudit le clown flanqué d'apôtres
Qui en plaisante encore de farces point radin
De voir partir l'ami avant qu'il ne se vautre

Noël Vallier