dimanche 27 mai 2012

Coupable marmaille ...

Au coeur de notre village il est un sentier tranquille ,
Venus depuis les berges de l'Ouvèze montent souvent de sympathiques crapauds, puis ils se blottissent à l'abri sous quelques vasques ou se dissimulent immobiles planqués par le feuillage des Lilas .
Le sentier du Fabricou ...
Les promeneurs souvent se réjouissent, tant de petites et de grandes beautés à voir, petits arbustes fleuris et odorants, poules, chevaux, faune et flore ordinaires extraordinaires, ils apprécient aussi la gentillesse des riverains bienveillants qui n'hésitent pas à informer, conseiller, aider, secourir quelquefois !!
Bref il y fait bon vivre .
Puis soudainement quelques abrutis remontent le sentier tranquille, souillent ses herbes et son gravier pissent peut-être leur urine pourrie contre le basalte de nos murets .
Au passage les crétins sommaires cassent des vasques, renversent pots de fleurs et agréments divers envoient du vacarme sans la moindre vergogne .... les simplets !!

Depuis le Fabricou où les fêtes sont souvent honorables s'agitent quelquefois de virtuelles charognes les mêmes qui remontent notre beau sentier .... sans jamais rien y comprendre !!

C'était dans la nuit du samedi 26/05/12 au 27/05 ...

Nous étions jusqu'à ce jour heureux .

Puis il y eu cette malodorante virée .

La virée des couards .


Noël Vallier .

mercredi 23 mai 2012

A l'heure du petit-déjeuner ...


Je pars encore ce jour ce matin sur la page
Terrasser mon ennui et retarder mes plaies
Et les mots contenus dans mes jalouses cages
Finissent sur ma feuille comme des cris d’orfraie

J’allume prudemment une à une les mèches
Sur mes boulets qui traînent tout autour de mon cœur
Pour exploser debout avant que mon sang sèche
Devant toutes ces femmes qui ne sont pas mes soeurs

J’avais pourtant projeté hier soir devant la glace
Que je me verrais bien sur la tête bien tiré
Un discret catogan cette espèce de besace
Partir dans les artères pleines d’effets soutirés

Cette allure improbable et ces nouveaux appas
Aux femmes qui les traînent moi qui traîne mes pas
Par les bleus de mon âme les mâchures et les coups
Je jure d’en déconstruire à la hâte tous les groups

Je me préfère nu mais d’allure correcte
Un polo sur le torse un jeans juste enfilé
Cela vaut bien pour mes jours et mes pensées acerbes
Que je retiens à peine sur mes heures défilées

Aujourd’hui comme hier dans mon crâne qui explose
Je trierai quelques pages celles dont les couleurs
Et les venues curieuses dans l’ordre qui implose
Me renverront sensuelles aux charmes de mes douleurs

Ces prises sur mes peurs toujours qui rodent et traînent
J’ai encore dans la tête tant de cuisses ces fleurs
Ces pétales soyeux ces velours qui m’entraînent
Vers des passés de rêve aux démons persifleurs

Les raisons qui les poussent vers tant de regards vides
Ou d’autres plus ardents furtivement flingués
Rehaussent un peu le spleen des avenues livides
Et carrossent encore leurs charmes déglingués

Je partais ce matin un peu gai sur la page
Reconstruire mon ennui et reprendre dés à dés
Ces désordres d’une nuit qu’un sommeil plein de rage
Laissait au seuil perdu de sa blanche, tailladés


Noël Vallier



samedi 19 mai 2012

Tout est chair ...


Le ciel est vert de gris après qu’il fut des nôtres
A l’horizon Coiron basaltes et éboulis
Balancent une noirceur dans laquelle je me vautre
Mont-blanc bille encore sec pour mouiller quelques plis

Mille gouttes de pluies perles grasses et tordues
Sur le vitrage triple d’où j’aime à revoir le monde
Glissent comme jadis sur les carreaux mordus
M’entraînant de mémoire au cœur de quelques rondes

Il est l’heure de juin il est le temps serein
Ou troublé par tes yeux la couleur de ta robe
Je découvrais l’amour dans la cour par tes seins
Qui nichaient tout en haut tels de friands orobes

Côté cour ou jardin ce furent graviers et roses
Le gravier pour les bosses et les bleus par les crosses
La douceur du jardin pour des desseins moroses
Mais l’un et l’autre ceints, agrippés au carrosse

Très inlassablement je pose et je repose
Et du coude accoudé sur le bois châtaignier
Ripant sur du velours que son vernis dispose
Je rêve de justice en lapant du Viognier

C’est ainsi que Bacchus s’invite à ma table
Aux moments espérés quand sous tes bras tes seins
Virevoltent farandolent aussi doux que le sable
Que j’aime tant verser tout le long de tes reins


Noël Vallier


lundi 14 mai 2012

The Voice .

Avec beaucoup de forces "ès cordes vocales" le premier impétrant de " The Voice Stéphan Rizon tout au long de cette sympathique épreuve n'a jamais cessé de chanter fort certes , mais il s'est souvent perdu parmi les canards ....
A l'évidence le chanteur managé par Florent Pagny bénéficia de je ne sais quelle clémence ??
Peut-être celle d'une vox populi ( sans vox Dei ) impressionnée par une octave bien présente mais qu'elle n'entendit jamais chanceler ...
Hélas ...
Mon jugement peut paraître sévère et pourtant avec un peu d'oreille l'auditeur scrupuleux et en de nombreuses circonstances ne pouvait pas ne pas se rendre compte combien souvent ses cordes gauchissaient la raie
ou le ré .
On me rétorquera que cette fausse impression n'était que la conséquence de la forte sollicitation qu'il exerça sur son timbre .
Soit , on pourra ajouter également qu'il fut épisodiquement en manque de contrôle .
Il suffit pour s'en persuader de le réécouter !!

Al.Hy et Louis Delort étaient indéniablement au dessus , très au dessus , mais de se pâmer devant le diktat des conventions un certain public raffole .

Au grand dam des meilleurs jugements .

Noël Vallier .

lundi 7 mai 2012

Le temps des tulipes ...

Nous avons désormais un brave homme ( ou un homme brave ) à la tête de l'état .
Brave et intelligent , très intelligent , il fallait en effet tenir face aux coups de boutoir des adversités , celles de gauche comme celles de droite .
Curieusement rien n'a été dit ou si peu s'agissant des quolibets foireux dont il fut la cible .
La crétinerie globale évoqua "Flanby", puis il y eu la gauche molle , enfin "l'émollient" Jean-Luc cru malin de lui confier le commandement présumé d'une flottille côtière !!
Le propre d'un homme honorable est de savoir mettre de la distance entre les humours improbables et rances des petits et la grandeur morale qui le caractérise ... et qu'il défend .
Humaniste je suis , humaniste je resterai , peu m'importe les appartenances ou les étiquettes , jamais je ne serai embarqué de gré ou de force par les fourches caudines que brandissent les puissants , et ce quelle que soit la direction du vent .
Cependant très respectueux de l'ordre établi je me conformerai de bonne grâce , sans effort excessif aux recommandations du pouvoir central .
Toujours ...

Et si d'aventure il défaillait "grave" je deviendrai aussitôt fantassin .

Ni de gauche , ni de droite , ni du centre c'est possible en effet , il suffit d'être bon , généreux , raisonnablement conformiste , viscéralement tolérant .

Et l'on se sent propre .

Tout le reste n'est que littérature .

Certes il y eu bien des batailles , celles des idées , celles des clans , celles des convictions , celles qui s'ébranlaient en quête de quelques saluts .
Du sang , des larmes , des souffrances , toutes les plaies de notre longue histoire .

Je milite pour un monde apaisé .

Cette petite dithyrambe républicaine ne m'engage nullement mais elle porte peut-être les idées d'une médiation fraternelle .

Lou père Menfouté .

vendredi 4 mai 2012

La lettre de Philippe Torreton ...

L'insurrection des bobos !!
La lettre de Philippe Torreton émeut !!!
Tiens donc ...
Cette lettre maladroitement ficelée , face à la misère du monde révèle un lyrisme chancelant , le propos en devient gênant tant le compte de grâces et de beautés n'y est pas .
On ne joue pas impunément avec la magie possible du verbe , on ne copie pas (mal) , on ne transgresse pas  on ne pontifie pas sans sûreté littéraire , sans virtuosité technique .
Et pourtant de ce cri , de cette révolte on accepte la sincérité , on admet aussi que soient tentées ici ou là quelques saillies ....
Mais que de poncifs et quelle présomption !
La misère , la souffrance sociale , les injustices , les frustrations on le sait sont hélas intériorisées , celles et ceux qui en souffrent , impuissants , préservent les équilibres .
Honte aux équilibres !!
Que faire ??
Certes on peut papoter comme le fait M Torreton , on aimera même qu'il manifeste quelques indignations mais si la rhétorique manque de souffle , de justesse ou de concision , la quête deviendra lourde , ennuyeuse et contre productive .
M Ferrat dont la caresse toujours brûlante de son âme vient encore nous bercer le coeur , souvent , une fois encore pardonnera .
Et les proses sans lendemain seront balayées par l'intransigeance de l'excellence .

Respects pour l'acteur comédien .



Noël Vallier