Si je t’aime oui je veux lieux puis lieues en partance
Si je suis mon amour oui je cours oui je rampe
Ne le dis point jamais pudeurs lasses je décampe
La passion mon amour je la vis en partage
Dès les pleurs de tes yeux sanglots noyés et larmes
Quelques chagrins ici douleurs peines sans âge
Calmés vite étouffés avant d’autres vacarmes
Si je crains mon toujours, oui je crains que je parte
De ne point te manquer ou si peu je redoute
Si je doute ma chérie je ne cesse sur ces routes
Encombrées et futiles oui j’ai peur de leurs farts
Je donne pourtant tant ne compte pas mes peines
A peine suis-je distrait pour l’instant d’une grâce
Entrevue par hasard rengaine qui dégaine
M’en détourne aussitôt car vers toi je me place
De briquer mon amour nos armes je ne cesse
Sur le fil du rasoir de la faux qui nous rase
Nous brandissons tous deux nos épées courts qui pressent
La menace du temps jeu de lois case à case
Noël Vallier
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