vendredi 19 août 2011

Ferrat


Ferrat Ferrat Ferrat la commune était belle
Commune restera commune restera pas
Les moustaches de Jean étaient comme des ailes
Village beau d’Antraigues gens de vie à trépas

Jean Ferrat vos férets sur ses collines tendres
Irradiaient leurs reliefs d’un carmin violacé
Aurores ou crépuscules laissaient un peu de cendres
Dès l’écho de vos vers feux d’amour cadencés

La place de l’église est-ce ainsi qu’on la nomme
De mes yeux je l’ai vu traversée de boulets
Des boules et des bolets racontés par des hommes
Paisibles dès Hélène hure en tête Jean gourmet

Gens de bien gens d’en haut Jean plus haut Jean vous aime
Jean dernier des géants Claude Charles et Léo
Et Georges embarque Jacques cortège sextet sème
Des graines à soigner bourgeons ténus paillots

Périlleuse effrontée pourtant sincère j’ose
En ce surlendemain de peine et de regrets
Glisser quelques rubans au revers d’une prose
A l’ombre de vos rimes joyaux rares rouets

La môme vient de Paris puis vous preniez Cerise
Moi je badais l’amour vers coquins qu’il voulut
Enrober d’un taffetas joli tulle belles prises
Prélevés dans l’armoire trésor de ses contre-ut

Je m’en retourne mal si mal que mes yeux sombrent
D’un chagrin embusqué sec comme nos genêts
Chamade redoutée ciel chargé glas pénombre
Du ciel ému saisi viendra pour vous l’été


Noël Vallier


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