mercredi 7 mars 2012

L'archipel radieux ( suite ) .

L'Archipel radieux

André et son épouse partis tôt arrivèrent bons premiers.
La vieille 406 berline avait encore belle allure, pas de GPS sur ce modèle 2000 il faudrait donc se faufiler  parmi les allées bordées de grands Lauriers-roses et de buissonnantes Bougainvillées....
M Mapy viendrait en renfort, il faudrait être bien sot pour ne rien comprendre de son guidage.
Ils localisèrent le lieu sans trop de difficultés, l'endroit était charmant, le ciel de mai connaissait une sorte d’acmé, quelques mouettes affamées claquaient leurs ailes dans les dédales parfumés de ce ravissant quartier puis un peu débonnaires becquetaient le comestible que l’homme bienveillant avait judicieusement éparpillé.
Des flaques de fientes blanches lumineuses telles du lait de chaux, couvraient quelques pans de parcelles et avant qu’elles ne soient hâtivement prélevées, les « choses » avaient déjà pris un tour intriguant.
La grande villa était posée sur une pente douce, son environnement était coutumier des avantages fleuries que propose la côte azuréenne, flamboyant comme une minuscule polynésie !
André gara provisoirement sa voiture à l’extrémité de l’allée, son épouse grilla une blonde.
Il s’approcha du large portail blanc, reconnut les lieux, jeta furtivement un coup d'oeil sur le jardin intérieur avant que de revenir sur ses pas.
Ils patientèrent une quinzaine de minutes avant que la charmante propriétaire des lieux ne vienne à leur rencontre intriguée sans doute par tant de discrétion
Elle nous avait deviné et nous pressa de garer la voiture à l’ombre de ses oliviers.
Stéphane le régional avait jeté son dévolu sur une belle demeure provençale joliment caressée par de tendres couleurs pastels.
Le soleil plombait les lieux, l'hôtesse leur proposa un rafraîchissement ils attendraient ainsi plus confortables l'arrivée de leurs amis...
Le sémillant Stéphane pointa le bout du nez de sa Jaguar à l'heure convenue, l'hôtesse qui ne manquait ni d'intelligence ni de tact prit le temps de le prévenir des raisons et des prétextes de l'avance protocolaire de ses amis ardéchois .
André reconnu sans la moindre hésitation son ami , il présentait cette allure classieuse ce détachement qui le mettait à distance de toutes familiarités.
Il n’avait pas changé, il présentait et c'était nouveau une bedaine élégante une sorte de marque de réussite qu'il portait avec un bel aplomb.
Patrice le parisien était du voyage , à la gare de Marseille André l'avait cueilli, lui aussi était resté le même toujours nonchalant et ses sourires et rires si fréquents si constants que l'on put en revendre.

Toutes et tous se congratulèrent plus de quarante ans s'étaient écoulés !!


Noël Vallier.






 





















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