Je ne peux à tous crins et chaque jour vous rendre
Ce que de mes émois mes doutes ou mes fureurs
De ces irritations mes douleurs à me pendre
Non je ne peux vous vendre tous mes soirs de terreurs
De vous rendre en ce jour et si prés de la sève
Au printemps espéré à l'heure des bourgeons
Des drames assurés mes cauchemars ces rêves
Qui engagent si près les fleurs de mes raisons
Je sais que vos tourments ici bas sont les mêmes
Que les miens que j'agace au fil de mon crayon
Je ne puis pourtant taire mes fêtes et mes carêmes
Et ne pas vous céder quelques doutes en rayons
Si nous sommes de même en mal de belle errance
Et si mettre sabre au clair il est notre intention
Des mots ne craignions rien et de maux et de transes
Souffrez que nous aimions gifler ces tristes pions
Alors nous voguerons en belles goélettes
Sur tous les océans les mers et les marées
Nous porteront là-haut vers l’azur et goguettes
Deviendront nos humeurs et d’amour fort parées
Noël Vallier.
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