mardi 10 juillet 2012

Sinistres tuiles ...


Le vent ce scélérat, le vieux vent pour me plaire
A cru devoir jeter hors du toit cette nuit
Deux tuiles indigo de terre cuite sonnant clair
Que notre ami parti pourtant bien posa … lui 

La charmante marquise qui lui fait révérence
N’ayant jamais vécu de telles simagrées 
Sous le poids des intruses se brisa en silence
Je le vis tard ce soir en longeant mon laurier 

Faut-il chose fortuite en tirer conséquences
Ou de Dieu doit-on craindre quelques vertes bordées
La bise de juillet pourtant douce à se pendre
Que ne l’a-t-il portée vers chez moi sabordée

Il est ainsi des faits qui ne font pas silence
Ou du moins sans un cri venus tels des marmots
Secoués pour la vie en quelques instants de transes
Gros-Jean comme devant vous laissent comme un sot

Il est choses fortuites des nuits sans importance
Qui du guet de la lune s’amusent farces et douleurs
Ils sont évènements les intrus quand ils dansent
Et si je ne sais rien ils se jouent de mes pleurs

Le vent ce renégat parjure d’un silence 
A jamais établi près du muret sans eux
Un soir d’été de juin Thierry et moi en France
Nos mains sur le basalte nous étions en ces cieux

Thierry parti si tôt et voilà que se barre
A peine ais-je pleuré à l’insu dans le noir
Cette glaise qu’il posa sur ces charpentes rares
Dis moi l’ami dis moi où étais-tu hier soir 


Noël Vallier



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