mercredi 14 mars 2012

L'archipel radieux ( suite ) .

L'Archipel radieux ( suite )

Puis se présentèrent Maurice et Balou  ponctuels comme les autres malgré  le handicap de l'importante distance, le massif est certes central encore faut-il ne pas vivre sur l'arête de sa circonférence nord si l'intention est de se diriger vers le sud .
Présent quelques minutes seulement après les locaux c'est à peine si l'ombre plongeante du bel olivier de la propriété avait grappillé quelques centimètres .
Ce furent à nouveau des échanges d'effusions, de bruyants contentements personne n'avait vraiment changé et pourtant faut-il encore redire que ces retrouvailles portaient les petites rides de quarante ans après la conscription !!
A quoi servirait-il de vanter l'élégante dégaine des dames, soignées séduisantes comme à l'ordinaire à l'aise bien sûr et déjà tentés de vite se regrouper pour échanger les premiers papotages ...
Il ne manquait que Gérard et son épouse, à l'instant même le portable toqua, les girondins sans aucun doute pressés de rassurer le groupe.
Ils avaient pris le train ce n'était pas prévu au programme.
Balou se porta volontaire pour repartir en gare de Marseille, son automobile venait tout juste de terminer son cycle de ventilation, le vaillant soldat de la campagne 69 chassa ses premières gouttes de sueur et reprit aussitôt du service, l'ami Gérard et madame ne taperaient pas la semelle salle des pas perdus !
Leur charmante hôtesse les invita à mieux connaître les lieux.

Les chambres donnaient soit sur la plage de la piscine, soit au pied d’un coquet bosquet.
Toutes étaient également confortables , différentes, décorées et équipées avec goût leurs tendres couleurs pastels et leur esprit provençal préfiguraient sans doute de ce que seraient la douceur de leurs prochaines nuits...
L'ami marseillais avait finement observé les réactions de toutes et tous, il trancha donc sur la délicate besogne de la répartition et le fit en homme avisé non sans y mettre un certain panache.
Quelques minutes passèrent avant que Balou et les deux amis bordelais revenus enfin de Marseille prennent  leurs marques.
Le groupe d'amis se ressouda autour de Gérard, ils échangèrent quelques bavardages avant de prendre possession de leur chambre.
Le temps d'une toilette rapide, de quelques rafraîchissements des tout premiers rangements, il leur fallu moins d'une demi-heure avant qu'ils ne se retrouvent toutes et tous à l'ombre des grands arbres près de la grande piscine.

Chacun avait apporté un colifichet et d'autres ornements polynésiens souvenirs conservés depuis plus de quarante ans soit discrètement exposés soit consignés dans quelques miteux emballages .

André s'était ému en effet de ne retrouver de son More somptueux que quelques poussières de paille seules les petites nacres d'apparat avaient survécu ...

L’heure était donc venue du champagne !!

Du brut bien sûr et du bon pour tous ces palais délicats, il serait blanc ou rosé et aiderait sans doute à délier quelques langues.
Les conversations s'animèrent la glace était désormais rompue l'heure était venue des premières commémorations

Bien des souvenirs seraient évoqués, chacun d'eux se souvint d'une anecdote, d'un moment particulier, d'une image ou d'une émotion, les avis et les références convergèrent vite et tous finirent par emboîter le pas assuré de leurs nombreux souvenirs

De nombreux flacons repartaient en consigne, les dames prenaient aussi leurs parts il arrive en effet que les bulles soient à ce point pétillantes et fines que le tour convivial finisse par prendre une sorte de caractère magique!!
Les premières douceurs de mai prenaient une humeur insolente, le petit parvis devant le pool house était déjà chauffé à blanc, les feuillages des grands arbres frémissaient à peine, un vent de mer léger comme assommé ventilait avec peine leurs premières perles de sueur.
Ils firent un moment l'analogie, il leur sembla retrouver les odeurs familières du coprah de la vanille et des fleurs de tiaré .

Sûrement l'effet du champagne !!



Noël Vallier.



















































 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire