Que sont devenues les phrases et leurs rondes de mots
Aujourd’hui logorrhées anémiées atones pour quelques sots
Le mot d’amour le sait son voyage est ailleurs
Pour toi ma jolie biche il est bordé de fleurs
Il suffit douce belle que nos chemins se croisent
Il suffit bel amour que tes yeux bleus me toisent
Et que ton doux parfum fouetté par tes cheveux
Se libère à l’instant et je passe aux aveux
L’obsédante présence de la chair de ton membre
Silhouette façonnée par le dieu des péchés
A tenu ces trente ans par la grâce de l’ambre
Que son voile discret inondait de psychés
Les mots que je choisis pour décrire mes maux
Ne sont que mots toujours les mêmes pour te prendre
Enfin te capturer et flirter tes émaux
Avant que de mon cœur ne rompent plus que cendres
Le violent sentiment que mes sens étourdis
Portait vers le charnel le décousu des lèvres
De tes lèvres offertes suintées jamais ourdies
Sanglotait mille rêves aux confins de ta plèvre
Ton amour c’est ma lèpre et sous ma peau rongée
Par les ans les années mes tendresses sont neuves
Le reflet du miroir voit tes rides épongées
Par la grâce du biseau où tes sourires pleuvent
Je revois les talons qui portaient haut tes bottes
A tiers mollet de naître ne cessait mon désir
Tu étais la lumière ses reflets d’or et sottes
Mes quêtes de tendresse tuèrent ton plaisir
Sirène tu le fus à la proue de ma gîte
Mon sextant s’affolait et je déboussolais
L’écume et les mousses avant que ne s’agite
Le dernier râle fou mes cris d'Orfraie mêlés
Mes mots ne sont que rêves et depuis ces foucades
Que je veux voir ainsi pour ne plus en souffrir
Je te devine encore crois te voir sous l’arcade
De tes reins cet arceau qui me fit tant mourir
Noël Vallier
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