jeudi 22 septembre 2011

Andalouses

Andalouses .


Dans ma maison des songes il est une douce alcôve
Un repaire une geôle un trésor un palais
Ou mes amours rangées au fil du temps cajolent
A l’aube de mes nuits ses douloureuses plaies

Se bousculent alors sur les pages espagnoles
Celles que je feuillette par l’indigo poussé
De l’azur andalou mes désirs qui s’étiolent
Aux quêtes impossibles de flamenca beautés

Ces femmes au regard noir enserrées de mantilles
Aux rythmes des tziganes viennent le soir hanter
Mon cœur qu’elles écorchent de quelques banderilles
Avant que d’une charge nuitamment l’encorner

Mes sommeils écarlates où leurs talons résonnent
Au rythme de leurs claquettes qu’elles claquent aux pieds
Rêvent dans ce tumulte aux charnelles révoltes
A l’hidalgo des rondes où j’aime me glisser

Ivresses de mes nuits où ma conscience frôle
Engluée dans les frasques d’un carnaval rêvé
Le goût des souvenirs et leurs romances folles
Toutes mes amours conquises sur d’ingénus brasiers

Dans ma maison des songes où mes nocturnes grondent
Résonnent des broncas de brunes affligées
Quand mon épée tendue et sa muleta plongent
Pour de sourdes vengeances dans leurs chairs enragées



Noël Vallier


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