samedi 25 octobre 2014

Brève distraction autour des Toreros !!



Plus particulièrement destiné à Zorro mais sans exclusive !!

Avec toute ma cordialité .


Certes Zorro je ne suis pas tendre avec les opposants du milieu taurin ...
En effet je m'indigne avec la même force quand j'entends monter depuis leur plume vitriolée le bruit de leurs brigades épistolaires vengeresses .
J'essaie pourtant de comprendre .
Si à leurs yeux la corrida est une machine de guerre , une misérable tuerie , comment diable considèrent-ils celles et ceux spectateurs sincèrement aimants de cette aficion ??
Il est vrai que l'interdiction généralisée de cette coutume et j'ose le dire de cet art ne mettrait jamais nos vies en péril , ni n'affecterait l'ordre ordinaire du temps et des choses , elle serait seulement une interdiction de plus tout en étant la cause principale ( et c'est peu dire ) de l'extinction d'une race singulière de bovins , race exclusivement dédiée au combat .
Le grief est unique , la souffrance et ses corollaires ( spectacle affligeant , déshonneur du torero , humiliation infligée au taureau ) .
Certaines considérations peuvent être entendues , la souffrance bien sûr , mais aucun des corollaires qui viennent d'être présentement énumérés .
Je ne me battrai pas conséquemment sur le thème de la souffrance l'argument est parfaitement entendue .
Et cependant je tiens à dire deux ou trois choses .
Rien n'est plus solennel et grisant que la montée vers les gradins ou chaises , rien n'est plus enthousiasmant pour l'esprit que l'attente sous les meilleurs soleils de cette messe ( vécue comme telle par les spectateurs ) célébrée avec un foule experte portant beau , riche de ses bigarrures et si soucieuse du respect de tous les protocoles .
Puis la pena taurine fait résonner ses cuivres dans un silence de ..... paix , de ferveur contenue au rythme de la course et de ses nombreux évènements .
Le taureau gicle sur la piste et attaque aussitôt la cape rouge du matador , le combat est alors exemplaire , infiniment risqué pour l'homme courageux qui s'oppose ainsi à la masse en mouvement qui pèse en moyenne 500 kilos et bien davantage fréquemment .
Ces moments de cape constituent indéniablement une épure absolue , indissociable de l'oeuvre qu'elle déroule face à nos émotions conjuguées d'esthètes .
Le picador n'est jamais le bienvenu , ses frasques seront sifflées par le public peu enclin à apprécier cette sorte de jeu à la chignole .
Et pourtant l'intervention de l'homme à cheval n'est pas négociable car elle participe des nécessités de la mise en posture et de l'affaiblissement du fauve .
Une fois libéré , les banderilles viennent écorcher son cuir , on en oublie les premières souffrances de la bête tant le spectacle est prenant .
La foule est en communion , mais à aucun moment , je dis et je répète à aucun moment elle est demanderesse de violence et de transgressions .
L'heure venue de la muleta sera un moment de corps à corps tragique et spectaculaire , ce moment sera commenté , disséqué , analysé et loué si le mérite ou la classe du torero s'impose , le taureau sera applaudi , chéri même si ses armes et ses postures pointent son courage .
Les hommes sont toujours saisis , définitivement saisis , avant que de devenir soudainement graves , très graves , à l'heure glacée de l'estocade .
Ils ne pardonneront rien au torero maladroit ou empêché , ils espèrent une mort expéditive car de la corrida il n'est pas de pire moment .
Certes le taureau aura souffert , mais je l'affirme jamais pour rien .
Ou alors nous sommes des monstres !!
Noël Vallier .

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire