lundi 21 avril 2014

Toujours des mots ...


Qu'entends-je oui qu'ouïs-je et que dire de ces mortes
Rengaines trop branlées sans rimes ni raisons
Où des beautés louées que le flatteur colporte
Il n'est de sens abscons que fuites et trahisons
Il faudra se pâmer sur la pierre édifice
Convulser son crayon sur de sottes saisons
Chercher du mot perdu si peu de son délice
Qu'ainsi si mal s'y prendre et voilà pâmoison
Ah lecteurs inspirés prétendument des livres
Qu'hier encore aujourd'hui vous fussiez l'un vénal
L'autre si complaisant goulu d'éloges ivres
Que de choses si ternes vous gorgiez là banal
On peut dire d'une rose que de rosée sans doute
De ses perles fruitées elle inonde mille coeurs
Hélas il est permis que d'une plume goutte
Pareillement l'épine comme un bonimenteur
Et que l'on puisse dire pour dire un peu moussé
Que des encombrements des vers académiques
Jamais plus ne seront reconnus ni troussés
Par ces sots chenapans aux verves soviétiques
Je n'ai pas ou si peu d'exigences coquettes
Et de verbes torturés je ne possède point
M'interdis tout devant de partir en sucette
Afin de glaner grâces flatteries ou pourpoints
Oui je compte syllabes et de douze il m'en faut
Alexandrins bénis gardiens de mon négoce
Camelot sans espèces sans roupies sales faux
Et de ces vérités je m'amuse tant en noces
Noël Vallier

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