samedi 10 décembre 2011

Les déserteurs ...


C’était entre 1957 et 1960 (après Jésus-Christ) j’avais une dizaine d’années …
Je vivais depuis ma naissance à Flaviac petit village de la basse vallée de l’Ouvèze village au standing épatant, il était en effet l’un des trois sites français dépositaires de la fameuse marque « Simmons » une référence incontestable pour toutes celles et ceux qui comme la princesse aux petits pois coinçaient un peu à l’endroit précis de la courbe sensible de leur échine !!
Bref …
Le dimanche c’était le « foot » disait-on et combien de fois l’odeur du camphre ou les reflets dorés des huiles grasses sur les guibolles saillantes des combattants précipitèrent les admirations voire les dévotions de la grande clique féminine.
Il y eu donc des rapprochements et des mariages …
Mais tel n’est pas mon propos !!

Les matchs de championnat (ou amicaux) se déroulaient soit à domicile, soit chez l’adversaire (on disait à l’extérieur).
A domicile cela se passait au village (j’ai surtout connu le stade du Tamaris) aujourd’hui rebaptisé stade Jean Kabakian en hommage à l’un de ses grands dirigeants hélas bien trop tôt décédé.

Clin d’œil amical à Philippe …

Pour les déplacements (à l’extérieur) les bénévoles, souvent dirigeants ils se reconnaîtront, assuraient autant que faire se peut la prise en charge des supporters et notamment celle des gosses du village tous non motorisés bien entendu.
Il y avait un tel engouement …

Le petit Noël lui n’était jamais du voyage (cette vilaine affaire dura deux saisons) soit une trentaine de déplacements environ !!
Il plantait reclus dan sa solitude, les voitures les unes après les autres s’égayaient tout en se remplissant d’une flopée impressionnante de gais pinsons.
Il restait pourtant quelques places à pourvoir mais le petit Noël toujours planté était oublié, toujours oublié , délibérément oublié …
Féroce, vous avez dit féroce oui bien sûr, indigne également et bête par surcroît.

Il devait y avoir une ou plusieurs raisons, le petit Noël payait probablement le prix fort pour je ne sais quelle prétendue turpitude d’adulte …

Simplement consternant.

Ils se reconnaîtront les pleutres et les cœurs secs de l’époque, et pourtant je ne leur en veux pas !!

Je les méprise …


Noël Vallier.








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