Enfin elle est venue le givre a fait sa place
Son blanc réverbérant sur les branches de pin
Accroche gracieusement quelques diamants de glace
La belle est enfin là agrippée aux sapins
Doucement dans la nuit tendrement c’est à peine
Si quelques insomniaques peut-être quelques malins
Du ciel on vu le blanc déverser dans la plaine
Ses étoiles légères ses cristaux ses câlins
Notre Chaton Pilou impatient d’entreprendre
De laisser quelques traces en bas dans le jardin
Dare-dare est revenu caressant las et tendre
Chauffer ses coussinets près de l’âtre le gredin
Toujours la même carte si belle intemporelle
Des maisons enlisées des chaumières soudain
Pointent leurs faîtes de toit et sur leurs tuiles belles
Quelques merles gelés semblent faire dédain
La campagne est feutrée point de bruits chiens charrettes
Seul le cocorico du coq dans la basse-cour
Balance son cri rauque sans répit sur l’houlette
Qui traîne au poulailler et compte les œufs du jour
Janvier ne traîne pas la neige est abondante
Les gamins à l’école et leurs clameurs parfois
Traversent en l’irritant l ‘épaisseur fort pédante
Des monceaux de l’écume mer blanche et fils de soie
Je ne me lasse guère et à soixante berges
La même poésie la bise le givre froid
Me portent vers la vitre et de mon âme vierge
Montent encore aujourd’hui mes humeurs d’autrefois
Noël Vallier
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