lundi 3 octobre 2011

Babé ..


Babé ce soir m’entraîne vers d’intrigantes plages
Babé trempe son cœur dans mes marais salant
De ses cristaux orfèvres les fadeurs de ma cage
Qu’elle entrouvre par l’iode de ses charmes galants

La marée de sa voile où je vois des étoiles
S’ouvre tel un triangle et des bateaux perdus
Vers ce doux pavillon qui claque comme une toile
S’ancrent par quelques amarres oh cordons éperdus

Babé m’offre son port et ses portes fluviales
Aux odeurs de plancton venues d’un loin profond
Me portent vers l’écluse où des marées triviales
Mouillent et trempent leurs berges dans l’antre du tréfonds

Je revois dans ses yeux les phares et sémaphores
Qui me guidaient remous courants poussant
Elle aimait que je mouille à ses ourlets en flore
Mes lèvres asséchées par son sel frémissant

Puis l’eau petit torrent douce fontaine claire
Ruisselet ruisselant mousse odorante, onguent
Parfumait notre amour de senteurs portuaires
Et nous poissions d’ivresse nos larges bleus suants


Noël Vallier

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