vendredi 28 octobre 2011

Désolations ...



Puis la gadoue s’en vient et ses flaques livides
Peinent à préserver quelques cristaux fondants
La vie presse le pas sur les bordures vides
Que l’hiver blanc déserte en ce jour confondant

Nous sommes blancs venus tombant comme la neige
Agrippés aux flocons nous aimions tout comme eux
De cette averse vierge faire quelques solfèges
Portés par mille croches et leurs rondes des cieux

Nos yeux d’enfants encor étourdis par l’ivresse
Du silence brodé cousu par ces fils blancs
Ont cédé aux carreaux de folâtres paresses
A s’ébaudir sans cesse de voir couvrir les bancs

Quand elle tombe rien de nous lui oppose
Ce procès destiné à l’éphémère vie
Qu’une beauté trompeuse ce que dure une rose
Ni ne vaudra clémence ni doutes ni survies

Nous la verrons très grise après quelques souffrances
Vengeresse épinglant sur ses crêtes gelées
Ses épaisses rondeurs leurs verglas et leurs danses
A damner nos cadences et flirter nos coulées

Pourtant l’hiver prochain quand les belles semaines
Chanteront leurs flonflons qui le gui qui le hou
Viendront blanches torpeurs ces désirs blancs de traîne
Avant que l’on patauge, maugrebleu dans leurs boues

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