mardi 11 mars 2014

Le renard de notre indifférence ...



Au grand Val c'est ainsi nous y sommes chaussés
Car du pied d'habitude dont nos pas sûrs disposent
Nous marchons en ressort tout comme enchâssés
Oh suaves instants rudes quand le plaisir se pose

Cette église plantée aux naissances des chemins
Et cette magnanerie , briqueterie diront d'autres
A dévoiler l'Ardèche et ses humbles carmins
Quand au couchant soudain s'invite aussi l"épeautre

L'Ouvèze me prit au col tant firent ses figures
Là de vallées en vals de sentiers fort diurnes
Nous posions nos gambettes sur un replat vengeur
Marcheurs invétérés quand il est leurre c'est l'heure

Puis parmi les cailloux d'un sentier ordinaire
Un renard un Goupil somme toute un héros
Nous brûle le chemin mort il est et de plaire
A nous badauds urbains si proches du zéro

Car il eu fallu prendre de proches précautions
Et de la ligne su bousculer l'habitude
Cet animal si beau méritait tant mentions
Que de courir encore la décision fut rude

Au loin sifflaient des Geais et des pitrous livides
Sous les buis enchanteurs fêtaient là quelques noces
Des petits animaux face à nos regards vides
Nous jugèrent soudain distants vidés féroces

Cette chance insolente ce privilège tant
Que de voir l'animal parvenu à sa peine
Fait de nous simples hères à l'usure du temps
De piètres gambadeurs sans trop de foi ni veines

Noël Vallier.

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