vendredi 21 mars 2014

Haut de teint ...



Il est là quelques vers qu'il faut que je retienne
Ne connaissant du monde où Chalencon naquit
Que la vue de ces pierres qui furent vite miennes
Et l'enfilade folle du chemin au marquis

Et de pierres il en fut meneaux linteaux frontons 
Granits juste entamés vieilles poutres en escale
Il eut fallu être âne vil grincheux sourd ronchon
Pour ne rien voir du lieu ou si peu qu'un seul râle

Nous pouvions déjeuner bordés par la pelouse
Se distraire d'une bogue aimer son châtaignier
Chérir l'âme du lieu et ses saisons qui cousent
Vers la pierre sans cesse nos songes s'ingéniaient

Et de chambre en Saint Jean seul château Maisonseule
Se déroba sournois à nos pas aguerris
Car de lieues nous manquions en ce printemps qui gueule
Et d'heures et de soleil de lueurs de paris

Ce vif processionnaire qui court par les chemins
Ces hommes qui serpentent entre clairières et plaines
De passion de marcher de se pister gamins
Font d'horizons tranquilles d'époustouflantes scènes

Vu d'ici ou de là quand le voisin visite
Une de ces contrées qu'il connaît un peu moins
A l'heure où l'ange passe vues ses ailes bien vite
Il s'inonde d'amour et d'ivresse et de soins

Noël Vallier

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