dimanche 24 novembre 2013

Comme une sorte de grand froid au rez de la porte ...




De l'hiver en l'an treize qui claque à ma porte
Des gelées Cévenoles qui pointent sous l'envie
De ces hommes saisis par le froid qui emporte
Une tremble d'espoir depuis l'hiver ravi

Il sied loin me souvins-je les doigts endoloris
Tenant mal ma capuche fouettée dur par le vent
Me souvins-je des vieux de l'époque et des bris
De leur gîte glacé puis tiédi d'entements

Qui du Gui qui du Houx ne garde point leurs peines
Où sont ces fruits glacés quel givre les défend
Oui Dieu je marche droit sans peine ni déveines
C'est toi saint Christ vieux qui me pousse et qui fends

Égaré en Toundra en terres invisibles
Oui le saint Christ vieux en Ardèche tu mens
De si peu oser dire de ses choses indicibles
De taire se complaire quand la Bûrle s'épand

Nous mériterions tant de tes miséricordes
A l'aube ou aux déluges des armes de Satan
Aux moments satanés quand nos âmes font cordes
Tellement il fut hier de nos songes d'antan

C'est ainsi dès demain sous l'asphalte je gratte
Et de mes doigts de sang sous la cure gelée
Reviendront pédiments nobles choses et des rates
A me faire mourir parmi trempes et raclées .

Noël Vallier

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