jeudi 7 novembre 2013




La lionne et le zèbre

Au coeur de la savane ou ne courent nuls embruns
S'alanguissaient vautrés deux dizaines de fauves
Des mâles peu nombreux plutôt blonds jamais bruns
Rugissaient de sommeil le regard un peu torve

Ils venaient c'est couru de tant se sustenter
Que leur ventre bien gras leur pesait telle une tombe
Les dominants les rois sans bouger sans tenter
Le moindre mouvement pensaient peu l'hécatombe

L'herbe sèche était rare du soleil et du vent
Le premier rôtissait tout en dégâts la terre
Le souffle du second jeté par des relents
D'invisibles énergies pliaient les fumeterres

Au loin c'était mirage et comme une vapeur
Des frissons et des plis froissaient la perspective
On distinguait à peine venus d'une lueur
Des zèbres en quantité vain troupeau en dérive

Une lionne très fière seule affamée ... pourquoi
Se mit à faire la chasse en prenant mille poses
Rampant comme la limace rusée comme l'iroquois
Elle s'approcha tant qu'il fallut qu'elle s'expose

Elle bondit sur le zèbre occupé à brouter
De l'herbe imaginée de vieilles pousses des racines
Puis elle prit dans la gueule d'une ruade à tuer
Les sabots de l'Equus ne laissant que rapine

Le quadrupède en joie se mit à détaler
Le fauve un peu groggy en avait pour son compte
Elle revint la queue basse parvint à s'étaler
Parmi ses congénères et n'en fit point beau conte


Noël Vallier

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